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Le building qui descend du ciel - Match Avenir

Romain Clergeat (interview) et Thierry Carpentier (vidéo et réalisation) , Mis à jour le

Ce sera le premier immeuble à inverser le principe des constructions depuis l’aube des temps. Un cabinet d’architectes new-yorkais a imaginé une immense tour volant au-dessus du sol, accrochée à un astéroïde en orbite. Utopique ? Pas tant que ça…

Paris Match. Quel est le sens de ce projet inouï et utopique ?
Ostap Rudakevych, concepteur de la tour, concepteur, membre du cabinet Clouds Architecture. Depuis que les hommes sont sortis des cavernes, nos immeubles n’ont cessé de s’élever. Toujours plus grands et toujours plus légers. Je suis persuadé qu’un jour les buildings s’arracheront de la surface de la Terre, nous protégeant des catastrophes naturelles comme les inondations, les tremblements de terre ou les tsunamis. La tour Analemma est une création ­spéculative sur ce que pourrait être construit dans un futur pas si lointain finalement.

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Dans quelle mesure ce projet est-il réalisable ?
Il est techniquement faisable. A l’heure actuelle, il existe des projets pour rediriger des astéroïdes en utilisant des voiles solaires ou des missions consistant à “agripper” ces objets de l’espace sur lesquelles planche la Nasa.

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Quel sera le poids de la tour Analemma ?
Le World Trade Center pesait environ 500 000 tonnes. Nous pensons que la tour Analemma serait un peu plus légère que cela. Il n’existe à l’heure actuelle aucun câble susceptible de soutenir les charges en jeu dans le projet de la tour. Nous avons anticipé de quelques années les promesses de l’industrie issue des nanotechnologies dans le domaine du matériel de traction. Ces matériaux pourraient être enterrés dans les profondeurs de l’astéroïde.

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Les habitants redescendraient sur Terre en parachute

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Quelle serait la longueur du câble ?
Environ 42 000 kilomètres.

Comment feraient les habitants pour redescendre sur Terre ?
Un parachute serait l’option la plus simple. Tout le long de la tour, il y aurait six points de transfert, situés à l’endroit où la topographie est la plus haute pour rencontrer la partie inférieure du building. Il y a un lien à chaque station afin de maximiser les possibilités de contact avec le sol, l’approvisionnement en biens de consommation vers et hors de la tour. Nous avons également imaginé un système de rail le long de la structure, plus simple d’utilisation, mais dépendant d’un mécanisme complexe permettant d’abaisser ou de relever la hauteur du building à volonté. Nous n’avons pas fait d’études à proprement parler sur ce point précis. En outre, et quand on voit la vitesse à laquelle ils se développent, les drones seront, à n’en pas douter, un moyen de transport clé pour l’usage dans cette tour.

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Votre tour est positionnée en orbite géostationnaire au-dessus de New York. Pourquoi ce choix ?
Notre cabinet d’architecture est basé à New York, c’est la seule raison. Elle pourrait être positionnée au-dessus de n’importe quel point du globe.

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Quel serait le budget d’un projet d’une telle ampleur ?
Honnêtement, étant donné que certaines technologies sont encore en développement, il serait vain d’imaginer donner un chiffre aujourd’hui. Le marché ayant montré que le prix au mètre carré s’élève avec les étages, la tour Analemma atteindrait des prix record, justifiant le coût très élevé de sa construction que nous avons imaginée à Dubai, qui a fait ses preuves dans l’édification de structures de très grande hauteur pour un cinquième des coûts pratiqués à New York.

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