PLAINTE- La présidente du FN a annoncé mardi 11 juillet attaquer en justice l’AFP et en particulier l’un de ses journalistes après la publication d’une dépêche dans laquelle est évoqué un possible enrichissement personnel.
C’est par un tweet rédigé personnellement que Marine Le Pen a annoncé ce mardi matin son intention de porter plainte contre l’AFP et le journaliste politique Guillaume Daudin, en charge du suivi du FN. "Cette agence est devenue une usine à ragots diffamatoires", écrit la députée frontiste.
A l’origine de cette plainte, une enquête publiée le même jour et consacrée à la refondation du FN alors que plusieurs de ses dirigeants sont actuellement dans l’œil de la justice. Celle-ci évoque notamment l’enquête sur les assistants parlementaires FN au Parlement européen, pour laquelle Marine Le Pen est mise en examen, ainsi que celles sur le système des kits de campagnes, dans laquelle les deux anciens gudards (mouvement étudiant d'ultra-droite) Frédéric Chatillon et Axel Loustau, tous deux proches de Marine Le Pen, sont poursuivis.
Je poursuis l'AFP et Guillaume Daudin en justice. Cette agence est devenue une usine à ragots diffamatoires. MLP — Marine Le Pen (@MLP_officiel) July 11, 2017
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La dépêche, surtout, évoque prudemment un possible enrichissement personnel de la part de la présidente du FN. "Sous couvert d’anonymat et sans avancer de preuves, plusieurs ex-collaborateurs FN interrogés par l’AFP pensent en effet que Marine Me Pen a pu "profiter" de ce système mis en cause par les juges", peut-on notamment lire. Une accusation qui a provoqué la colère de la dirigeante frontiste et qui a donc décidé de porter plainte pour diffamation.
#Presidentielle2017 : le FN et les affaires par @AFPgraphics #AFP pic.twitter.com/qLyWSb3AhT — Agence France-Presse (@afpfr) March 17, 2017
Contacté par LCI, le conseiller régional FN d’Ile-de-France et avocat de profession, Wallerand de Saint-Just, déplore que "l’AFP rapporte désormais des ragots et des rumeurs". A ses yeux, "publier des accusations anonymes sans apporter la moindre preuve est une violation des règles déontologiques journalistiques". Il va jusqu’à remettre en cause la sincérité des propos rapportés, estimant que "le journaliste pourrait bien avoir inventé ses sources".