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Abou Dhabi accuse Al Jazeera d'antisémitisme et d'appels à la haine


Al Jazeera à Doha, au Qatar le 8 juin 2017.
Al Jazeera à Doha, au Qatar le 8 juin 2017.

Un haut responsable d'Abou Dhabi a accusé la télévision du Qatar Al Jazeera, dont la fermeture est demandée par l'Arabie saoudite et ses alliés arabes, d'antisémitisme et d'appels à la discrimination et à la haine.

Dans une lettre publiée mercredi, le ministre d'Etat aux Affaires étrangères des Emirats Anwar Gargash répond à l'ONU, qui s'était inquiétée fin juin des appels à la fermeture d'Al Jazeera, y voyant une atteinte à la liberté de la presse.

"Al Jazeera a fait la promotion d'un antisémitisme violent en diffusant le prêche du chef spirituel des Frères musulmans Youssef al-Qaradoui dans lequel il a rendu hommage à Hitler, qualifié l'holocauste de +punition divine+ et demandé à Allah de prendre la bande du peuple juif et des sionistes (...) et de les tuer jusqu'au dernier", écrit M. Gargash.

La lettre, datée du 9 juillet et diffusée mercredi par le Conseil national des médias des Emirats arabes, accuse également Al Jazeera à travers d'autres exemples d'avoir "incité à la violence et à la discrimination", comme en donnant la parole à l'ancien chef d'Al-Qaïda Oussama ben Laden.

Le 30 juin, le Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Zeid Ra'ad Al Hussein avait jugé "inacceptable" la demande de fermeture d'Al Jazeera. "L'exigence d'une fermeture (...) est, à notre avis, une attaque inacceptable du droit à la liberté d'expression et d'opinion", avait-il affirmé.

Cette fermeture fait partie d'une liste de 13 demandes formulées par les adversaires du Qatar --l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes et l'Egypte. Ces pays ont rompu le 5 juin avec Doha, en l'accusant notamment de "soutenir le terrorisme" et lui ont imposé des sanctions économiques.

Le Qatar nie ces accusations.

Avec AFP

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