
Une nécropole romaine mise au jour à Narbonne
Les fouilles de la plus vaste et la mieux conservée des nécropoles romaines hors d’Italie illustrent les rites funéraires des affranchis et esclaves qui faisaient fonctionner le port romain de Narbonne.
Les fresques des catacombes de Domitille à Rome viennent d’être restaurées. Celles des tombes dites « des boulangers », notamment, témoignent des débuts du christianisme dans la capitale de l'Empire.
Les archéologues de la Commission pontificale pour l'archéologie sacrée ont lutté sept ans pour achever la restauration des catacombes de Domitille à Rome, une immense nécropole souterraine comprenant pas moins de 26 250 tombes réparties dans 228 cryptes le long de douze kilomètres de galerie. Les fresques de ces catacombes ont été libérées avec les plus grandes précautions de leur gangue de suie, de calcite et de poussière grâce au laser. Celles de deux chambres funéraires se révèlent particulièrement remarquables.
Ces tombes dites « tombes des boulangers » sont celles de deux hauts personnages du service impérial d'approvisionnement et de distribution du grain à Rome (l'Anonne). On voit ainsi sur les fresques restaurées comment les grains parvenaient par bateau à Ostie (le port de Rome), remontaient le Tibre sur des chalands avant d’être stocké dans des entrepôts impériaux au centre de Rome. Cependant, ces fresques représentent surtout des thèmes chrétiens : Jésus et ses apôtres y sont visibles plusieurs fois, ainsi que des scènes de l’ancien et du nouveau testament, notamment celle de l'arche de Noé, mais aussi Jésus en train de multiplier les poissons et les pains pour nourrir la foule. Pour autant, des faisans – symboles païens typiques de l’au-delà – sont aussi représentés.
Ainsi, ces deux chambres funéraires illustrent l’adoption du christianisme par les membres du service impérial de distribution du grain à Rome au cours IVe siècle. Un fait notable car les cultures italiques, dont la culture latine, constituaient une civilisation du blé. On le consommait en général au quotidien sous la forme de bouillies, toutefois, comme en attestent les découvertes de Pompéi, la boulangerie – d’origine grecque – existait aussi. Il semble qu’au Ve siècle de notre ère, manger du pain était devenu la principale façon de consommer du blé à Rome. Or le pain – symbole du corps du Christ – revêt une importance symbolique très grande chez les chrétiens. De quoi expliquer la richesse des fresques des deux « boulangers » enterrés dans les catacombes de Domitille ?
Les fouilles de la plus vaste et la mieux conservée des nécropoles romaines hors d’Italie illustrent les rites funéraires des affranchis et esclaves qui faisaient fonctionner le port romain de Narbonne.
Kyle Harper. La Découverte, 2019 544 pages, 25 euros.
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