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Déradicalisation : le centre de Pontourny tourne à vide depuis mars

Deux sénatrices présentent mercredi 12 juillet un rapport sur l'échec de la politique de déradicalisation, qui s'illustre bien dans le centre d'Indre-et-Loire, vide de pensionnaires.

Un rassemblement anti-déradicalisation en octobre 2016 (illustration)
Un rassemblement anti-déradicalisation en octobre 2016 (illustration)
Crédit : GUILLAUME SOUVANT / AFP
Déradicalisation : le centre de Pontourny tourne à vide depuis mars
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Christian Panvert & Cécile De Sèze
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L'intention était louable, mais on s'en rend compte aujourd'hui : les programmes de déradicalisation sont un échec. Ils ont été mis en place pour tenter d'éradiquer le phénomène jihadiste. Environ 100 millions d'euros ont été distribués à des associations en trois ans. Mais selon un rapport, présenté mercredi 12 juillet matin par deux sénatrices, cet argent n'a pas servi à grand chose. Illustration au centre de déradicalisation de Pontourny en Indre-et-Loire. Depuis mars, il tourne à vide. L'expérience a laissé le goût amer d'un immense gâchis. On y parle d'un manque de concertation entre les différents services de l'État, les élus et les habitants de Beaumont-en-Véron. 

"Ça a coûté 10 millions d'euros d'investissement dans la sécurité, à la charge du contribuable, et c'est tout à fait anormal", s'insurge Michel Carrier, le président de l'association "Radicalement digne", farouchement opposée au centre. Une trentaine de salariés travaillent sur le site, désormais vide de pensionnaires, comme le fait remarquer un riverain du centre : "Il y a des employés là-dedans on ne sait pas ce qu'ils font, vu qu'il n'y a pas de personnes à garder". Les voisins espèrent une fermeture mais ils se demandent ce que va devenir ce centre. "On reste toujours inquiets de l'avenir", témoigne une riveraine. 

La déradicalisation est sujette au débat depuis plusieurs mois. Déjà en février dernier, deux sénatrices avaient qualifié cette politique de "fiasco". Un mois plus tard, une "figure" de la déradicalisation est jugée pour détournement de fonds publics, blanchiment et travail dissimulé. Les experts et observateurs des questions terroristes, et particulièrement jihadistes, s'interrogent d'ailleurs sur une véritable possibilité de "déradicalisation" et alertent contre les personnes qui profiteraient de ce "filon" fructueux, au détriment de l'argent public. Le départ en Syrie d'une jeune femme présentée comme déradicalisée aux médias après être passée dans le centre de Dounia Bouzar, avait d'ailleurs mis en lumière l'échec de cette démarche.

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