Bondy : devenez le jardinier de votre quartier

La municipalité vient de lancer son permis de végétaliser, qui permet aux habitants de s’approprier l’espace public pour jardiner. Les premières graines seront plantées dès cet été.

 Bondy, jeudi 29 juin. Thibault Hardy, chargé de mission au développement durable, ici dans le jardin situé à l’arrière de l’ancienne gendarmerie.
Bondy, jeudi 29 juin. Thibault Hardy, chargé de mission au développement durable, ici dans le jardin situé à l’arrière de l’ancienne gendarmerie. LP/R.C.

    Entretenir un potager au pied d'un immeuble ou planter des arbres au beau milieu de son quartier : pour encourager la végétalisation des espaces publics en s'appuyant sur les initiatives des habitants, la ville de Bondy a lancé il y a peu son permis de végétaliser. Pour obtenir le précieux sésame, les candidats doivent remplir un formulaire en présentant leur projet, avec l'emplacement précis du lieu à végétaliser, et le retourner en mairie. « Nous avons déjà reçu plus d'une dizaine de demandes. Un comité technique qui se réunit environ une fois par mois, composé d'élus, de membres des services techniques de la ville et des représentants de quartiers, se réunit ensuite pour évaluer la faisabilité de chaque projet », explique Thibault Hardy, chargé de mission au développement durable de la ville de Bondy.

    L'un d'eux est porté par Rodrigo Arenas, président de la FCPE de Seine-Saint-Denis, qui souhaite cultiver face à la permanence de l'association place Neuburger, des aromates et tomates au pied de deux arbres. « Avec les écoles situées à proximité, cela permettrait aux enfants de voir que les tomates poussent dans la terre et non dans les sachets des supermarchés. » Il aimerait à terme mettre à disposition des bacs devant les écoles pour que « parents et élèves puissent entretenir et récolter des comestibles ». Pas question en revanche de planter n'importe quoi : « Il faut que les plantes sélectionnées s'intègrent bien dans le paysage, ne soient pas trop invasives ni allergènes », reprend Thibault Hardy.

    Le comité technique, qui s'est réuni le 3 juillet, a validé le projet de Rodrigo Arenas tout en recommandant de ne pas faire pousser les légumes en pleine terre à cause de la pollution des sols. Autre initiative plébiscitée : l'installation de ruches dans une friche appartenant à la SNCF au sud de la ville. Le comité se réunira à nouveau dans le courant du mois de septembre. « On recherche des personnes motivées qui ne s'inscrivent pas sur un coup de tête », prévient Thibault Hardy. Car une fois le permis de végétaliser délivré aux habitants, ces derniers s'engagent « pendant environ deux ans à entretenir, arroser, et cultiver leur jardin ou plantation, même quand ils partent en vacances ce qui nécessite de trouver une autre personne pour s'en occuper », souligne-t-il.

    Romainville : déjà une vingtaine de projets de bacs