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Peu de manifestants à Paris contre la visite de Donald Trump

Plus d’une centaine de personnes se sont réunies dans la capitale, place de la République, où avait été déclarée une « No Trump Zone », et place des Etats-Unis.

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Publié le 14 juillet 2017 à 03h24, modifié le 31 août 2020 à 18h21

Temps de Lecture 3 min.

Des Américains expatriés faisaient partie des manifestants opposés à la venue de Donald Trump à Paris.

Quelques dizaines de personnes se sont réunies à Paris, jeudi 13 juillet, pour protester contre la visite du président américain, Donald Trump, venu commémorer le centenaire de l’entrée des Etats-Unis dans la première guerre mondiale et assister, vendredi, au défilé du 14-Juillet depuis la tribune d’honneur.

Les manifestants étaient peu nombreux, contrairement à la mobilisation qui avait eu lieu à Londres en février, lorsque des milliers de personnes étaient descendues dans la rue contre un projet de visite du président américain.

Place de la République, quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés à l’appel du collectif Nuit debout, dans une « No Trump Zone ». Sur le devant de la scène, en guise de guirlande, ont été installées des pinatas – poupées en papier mâché – à l’effigie du chef de l’Etat américain. « Mr Trump, you are not welcome (M. Trump, vous n’êtes pas bienvenu) », tonne un représentant du journal indépendant La Gazette Debout, qui critique le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat.

« On veut lui dire : barre-toi »

Un autre intervenant exprime le plaisir qu’il ressent à voir cette place à nouveau remplie, après les assemblées populaires qui s’étaient tenues pendant plusieurs mois en 2016. Il critique le dîner, au deuxième étage de la tour Eiffel, des présidents Emmanuel Macron et Donald Trump, « sur le dos des contribuables ». « Les Américains disent à Trump : “Casse-toi”, nous on veut lui dire : “Barre-toi”. On est dans le même combat, et on n’a pas le choix », ajoute-t-il.

Dans l’assemblée, deux Californiennes en lune de miel. Hannah Varga et Loree Kenagy ont participé à la marche des femmes à Washington, le 21 janvier, au lendemain de l’investiture de M. Trump. Lorsque, fin janvier, le président américain a signé son premier décret visant à interdire l’entrée aux Etats-Unis des citoyens de sept pays majoritairement musulmans, elles sont allées manifester dans les aéroports. « Nous voulons être partout pour lutter contre la politique de Trump », disent-elles.

Une autre Américaine prend la parole : « Au nom du peuple américain, je m’excuse pour l’élection de Donald Trump », clame-t-elle, sous des salves d’applaudissements. Une intervenante se revendiquant féministe déclare : « Trump est l’incarnation d’un système patriarcal, misogyne. »

Une deuxième manifestation place des Etats-Unis

A la même heure, une centaine de manifestants s’étaient retrouvés place des Etats-Unis, dans le 16e arrondissement, à l’appel de Democrats Abroad, qui regroupe des démocrates américains expatriés dans le monde entier.

« Depuis que leur nouveau président a été élu, les Américains se mobilisent plus », explique Salli Schwartz, la vice-présidente des Democrats Abroad en France, qui précise qu’ils ne manifestent pas seulement contre la présence de M. Trump dans la capitale française, mais aussi contre sa décision d’abandonner l’accord de Paris sur le climat, ses positions controversées sur les droits des femmes et des minorités ainsi que sa politique d’immigration.

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Fille d’une famille de Kansas City bien qu’étant née et ayant grandi à Paris, Chiara MacDonald s’est rendue à la manifestation pour défendre l’idée que « les droits des femmes sont les droits de l’homme ». Pour elle, garder le lien avec son pays d’origine implique également de dénoncer ses injustices.

Felicia Henderson, qui vit à Paris depuis dix-sept ans, précise : « Il est important que le monde sache que nous ne sommes pas tous comme lui. Les droits de l’homme nous sont importants, et nous sommes nombreux à nous sentir solidaires des idées défendues par l’Europe, même si notre président démontre le contraire. »

Présent également place des Etats-Unis, le Progressive Action Global Exchange, dont le but est de combattre le président américain depuis l’étranger. « Trump nous a tous unis et il faut continuer à se battre pour notre démocratie », soutient une membre du groupe, Sarah Dalgish.

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