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Les plantations de coca continuent de proliférer en Colombie

Malgré une hausse significative de 50 % de la surface des cultures, le rapport de l’ONU explique qu’elles sont concentrées dans des zones qui produisaient déjà de la coca.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 juillet 2017 à 01h47, modifié le 15 juillet 2017 à 10h43

Temps de Lecture 1 min.

Des cultivateurs de coca dans la région d’Antioquia, en Colombie.

La surface des plantations de coca en Colombie a progressé de 52 % en 2016, passant de 96 000 hectares en 2015 à 146 000 en 2016, ont alerté vendredi 14 juillet les Nations unies (ONU) dans leur rapport annuel sur ce sujet. Quant à la production de cocaïne, elle a atteint 866 tonnes en 2016, contre 646 en 2015, soit une hausse de 34 %.

  • Des « raspachines » – ou ramasseur de feuilles – collectent des feuilles de coca dans la province de Guaviare, en Colombie, le 23 mai. La récolte part ensuite dans une petite ferme à Guayabero.

    Des « raspachines » – ou ramasseur de feuilles – collectent des feuilles de coca dans la province de Guaviare, en Colombie, le 23 mai. La récolte part ensuite dans une petite ferme à Guayabero. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • Les doigts enveloppés, un « raspachin » récolte. Le boom de la production de la coca vient à un moment particulièrement sensible pour le gouvernement colombien. En effet, les négociations de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui ont longtemps profité du commerce de drogues illicites, touchent à leur fin.

    Les doigts enveloppés, un « raspachin » récolte. Le boom de la production de la coca vient à un moment particulièrement sensible pour le gouvernement colombien. En effet, les négociations de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui ont longtemps profité du commerce de drogues illicites, touchent à leur fin. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, de nombreux agriculteurs  colombiens gagnent en moyenne 1 000 dollars par an. Ils sont conscients des usages criminels de leurs cultures, mais disent ne pas avoir d’autre choix. « Le gouvernement ne veut pas résoudre l’énorme problème que nous avons ici », déclare Orlando Castilla, président de l’association des agriculteurs de la région de Guaviare.

    Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, de nombreux agriculteurs  colombiens gagnent en moyenne 1 000 dollars par an. Ils sont conscients des usages criminels de leurs cultures, mais disent ne pas avoir d’autre choix. « Le gouvernement ne veut pas résoudre l’énorme problème que nous avons ici », déclare Orlando Castilla, président de l’association des agriculteurs de la région de Guaviare. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • Des « raspachines » transportent leur récolte vers un site de transformation pour en faire de la pâte à coca. Ferin Oviedo, un représentant de l’association des agriculteurs régionaux de Guayabero, a déclaré que, contrairement au gouvernement, la culture de la coca avait contribué à la subsistance des résidents locaux.

    Des « raspachines » transportent leur récolte vers un site de transformation pour en faire de la pâte à coca. Ferin Oviedo, un représentant de l’association des agriculteurs régionaux de Guayabero, a déclaré que, contrairement au gouvernement, la culture de la coca avait contribué à la subsistance des résidents locaux. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • Des fermiers, regroupés pour protéger leurs cultures après le passage de la police, qui cherche à détruire les récoltes. En octobre 2015, le gouvernement a arrêté les pulvérisations aérienne des cultures, doutant des herbicides utilisés qui pourraient provoquer le cancer. Ce programme était un pilier du plan Colombie, pour lequel les Etats-Unis ont versé plus de 9 milliards de dollars depuis 2000.

    Des fermiers, regroupés pour protéger leurs cultures après le passage de la police, qui cherche à détruire les récoltes. En octobre 2015, le gouvernement a arrêté les pulvérisations aérienne des cultures, doutant des herbicides utilisés qui pourraient provoquer le cancer. Ce programme était un pilier du plan Colombie, pour lequel les Etats-Unis ont versé plus de 9 milliards de dollars depuis 2000. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • Un ouvrier broie des feuilles de coca, mélangées à des produits chimiques. Le président colombien, Juan Manuel Santos, un allié-clé des Etats-Unis, a déclaré que son administration était prête à lancer une campagne massive de substitution des cultures si un accord avec les FARC était conclu et les zones sous contrôle rebelle devenues assez sûres pour les travailleurs gouvernementaux.

    Un ouvrier broie des feuilles de coca, mélangées à des produits chimiques. Le président colombien, Juan Manuel Santos, un allié-clé des Etats-Unis, a déclaré que son administration était prête à lancer une campagne massive de substitution des cultures si un accord avec les FARC était conclu et les zones sous contrôle rebelle devenues assez sûres pour les travailleurs gouvernementaux. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • Un ouvrier arrose de produits chimiques les feuilles de coca broyées. Les responsables américains et colombiens blâment les FARC, et d’autres groupes armés, pour avoir encouragé les agriculteurs à planter plus de coca en prévision de l’accord de paix et de la nouvelle aide du gouvernement.

    Un ouvrier arrose de produits chimiques les feuilles de coca broyées. Les responsables américains et colombiens blâment les FARC, et d’autres groupes armés, pour avoir encouragé les agriculteurs à planter plus de coca en prévision de l’accord de paix et de la nouvelle aide du gouvernement. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • La police colombienne patrouille alors que les fermiers vont à la plantation de Cano Lajas dans la province colombienne de Guaviare. Le ministre de la défense colombien, Luis Carlos Villegas, qui a déployé quelque 7 000 soldats pour éradiquer la culture de la coca dans le pays, admet que les récoltes seront encore en hausse jusqu’en 2018. Et cela, a-t-il ajouté, dans le meilleur des cas.

    La police colombienne patrouille alors que les fermiers vont à la plantation de Cano Lajas dans la province colombienne de Guaviare. Le ministre de la défense colombien, Luis Carlos Villegas, qui a déployé quelque 7 000 soldats pour éradiquer la culture de la coca dans le pays, admet que les récoltes seront encore en hausse jusqu’en 2018. Et cela, a-t-il ajouté, dans le meilleur des cas. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • Feuilles de coca écrasées et trempées dans des produits chimiques, permettant la transformation en pâte de coca.

    Feuilles de coca écrasées et trempées dans des produits chimiques, permettant la transformation en pâte de coca. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • Le séchage de la pâte de coca.

    Le séchage de la pâte de coca. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • La pâte de coca une fois séchée.

    La pâte de coca une fois séchée. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • L’équivalent en riz et en légumes de 8 000 pesos colombiens (2,40 euros) de pâte de coca disposés sur la balance. L’échange s’est fait dans un magasin local de Guayabero, le 24 mai. Dans une interview du « Washington Post », le président colombien, Juan Manuel Santos, a déclaré que son gouvernement allait chercher le soutien des Etats-Unis pour un nouveau grand plan de substitution des cultures. Avec les FARC pacifiés, un tel programme pourrait réussir.

    L’équivalent en riz et en légumes de 8 000 pesos colombiens (2,40 euros) de pâte de coca disposés sur la balance. L’échange s’est fait dans un magasin local de Guayabero, le 24 mai. Dans une interview du « Washington Post », le président colombien, Juan Manuel Santos, a déclaré que son gouvernement allait chercher le soutien des Etats-Unis pour un nouveau grand plan de substitution des cultures. Avec les FARC pacifiés, un tel programme pourrait réussir. JOHN VIZCAINO / Reuters

  • L’équivalent de 110 000 pesos colombiens (32,70 euros) de pâte de coca disposés sur la balance. « Nous avons une occasion en or, a déclaré le président colombien, Juan Manuel Santos. Mais si nous ne donnons pas aux agriculteurs une alternative, ils continueront à cultiver de la coca. »

    L’équivalent de 110 000 pesos colombiens (32,70 euros) de pâte de coca disposés sur la balance. « Nous avons une occasion en or, a déclaré le président colombien, Juan Manuel Santos. Mais si nous ne donnons pas aux agriculteurs une alternative, ils continueront à cultiver de la coca. » JOHN VIZCAINO / Reuters

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« Le rapport montre un panorama complexe, les chiffres traduisent une hausse » significative, a déclaré lors d’une conférence de presse le représentant en Colombie du bureau des Nations unies contre la drogue et la criminalité (ONUDC), Bo Mathiasen, qui estime néanmoins qu’il y a de l’« espoir » pour une « solution viable » au problème de la culture de la coca et la production de cocaïne en Colombie.

« La hausse se concentre dans des zones qui produisaient déjà de la coca par le passé, nous ne sommes pas face à un phénomène d’expansion », a tenu à préciser Leonardo Correa, coordinateur du Système intégré de surveillance des cultures illicites (SIMCI), l’organisme de l’ONUDC qui a réalisé le rapport annuel.

Un changement attendu avec la reconversion des FARC

Le Conseil de sécurité de l’ONU vient de décider à l’unanimité la création d’une nouvelle mission en Colombie pour aider les rebelles de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) à réintégrer la société et ainsi favoriser le processus de paix.

Les FARC ont contrôlé pendant des décennies des zones dans lesquelles la culture des feuilles de coca, ingrédient de base de la cocaïne, était florissante. Les fermiers recevront des subventions pour se tourner vers d’autres cultures.

La Colombie est le principal producteur d’Amérique latine, suivi par le Pérou et la Bolivie, selon le rapport.

Le Monde avec AFP

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