Affaire Business France : Muriel Pénicaud était informée du coût et des modalités
D'après un courriel qu'a pu se fournir Le Monde, Muriel Pénicaud "était bien mieux informée sur l’opération Las Vegas qu’elle ne veut le dire."
C’est un chapitre de plus dans le feuilleton de l’affaire Business France qui éclabousse la ministre du Travail Muriel Pénicaud depuis maintenant plus de deux semaines. En janvier 2016, Business France, l'organisme public qu'elle dirigeait à l'époque, était chargé d’organiser une soirée en urgence à Las Vegas pour la venue d’Emmanuel Macron au Consumer Elctronics Shows (CES), grand salon mondial de l’innovation technologique. Après avoir confié l’organisation de l’événement à Havas en décembre 2015 pour un coût de 289.019 euros, Business France est aujourd'hui soupçonné par la justice de ne pas avoir respecté la réglementation sur les marchés publics pour ne pas avoir fait d’appels d’offres.
L’enquête consiste désormais à déterminer si celle qui n'était alors pas encore ministre du Travail était au courant au non de ce dysfonctionnement. "Muriel Pénicaud n’a pas participé à la passation des marchés pour cette soirée", assure de son côté son avocat, Fabrice Dubest.
Un nouveau courriel embarrassant révélé par Le Monde
Seulement, Le Monde affirme ce samedi que la ministre "était bien mieux informée sur l’opération Las Vegas qu’elle ne veut le dire." Le quotidien assure notamment que de "nouveaux éléments étayent le récit d’un dérapage sous la pression du cabinet du ministre Macron". Pour preuve, le journal s’appuie sur un courriel qui lui aurait été adressé le 20 novembre 2015 par la directrice adjointe de la promotion et de la communication de Business France, Julie Cannesan, à la suite d’une réunion téléphonique avec le cabinet d’Emmanuel Macron.
"Intitulé 'debrief call cab Macron', il commence ainsi : 'Muriel nous avons eu le cab Macron en ligne ce soir de 18h30 à 20 heures sur les sujets Davos et CES'", rapporte Le Monde. "Budget : 300K€, le Medef se propose de rechercher des sponsors à hauteur de 65K€ sur la base d’une offre que nous leur proposerons la semaine prochaine", dit le courriel toujours selon le quotidien."Cet e-mail ne caractérise pas une alerte sur un problème de régularité juridique mais ne comporte que des indices budgétaires préliminaires, qui n'étaient manifestement pas définitifs", se défend de son côté l'avocat de Muriel Pénicaud Fabrice Dubest au Monde. Le courriel a en attendant été versé au dossier judiciaire de l'affaire.
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