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Coeur et cardio

Apnées graves du sommeil et rythme cardiaque

Certains types de pauses respiratoires nocturnes favoriseraient la fibrillation auriculaire.

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Un Australien prend 36 kilos en mangeant pendant son sommeil

Des pauses respiratoires de quelques secondes durant le sommeil peuvent causer des problèmes cardiaques.

© Cornelia Schauermann / Cultura Creative / AFP

Bien dormir, c’est important pour le cœur. Certaines apnées du sommeil sévères pourraient même représenter un facteur de risque de fibrillation auriculaire (FA), le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent, grand responsable par exemple d’accidents vasculaires cérébraux. C’est une étude récemment publiée dans la revue Jama qui établit ce lien entre des pauses respiratoires nocturnes graves et la FA chez les plus de 40 ans.

La relation entre bonne qualité de sommeil et maladies cardio-vasculaires était déjà connue, mais ici, les chercheurs se sont intéressés à un certain type d’apnées dites centrales, ou respirations de Cheyne-Stokes. Soit un rythme respiratoire caractérisé par une série d'inspirations et d'expirations d'amplitude et de fréquence croissantes suivie d'une nouvelle série d'amplitude et de fréquence décroissantes, aboutissant à une pause de 10 à 20 secondes.

Les recherches ont concerné près de de 3000 personnes participant à la SHHS (Sleep Heart Health Study), une vaste étude américaine s’intéressant au sommeil. Toutes ont bénéficié d’un enregistrement du sommeil complet, ou polysomnographie, à leur domicile, avant d'être suivies pendant 5 ans. Les analyses montrent que la présence d'apnées centrales multiplie par deux à trois le risque de FA.

Selon les auteurs, il s’agit là de « la plus importante analyse prospective étudiant la relation entre anomalies de la respiration durant le sommeil et FA ». Une raison importante pour améliorer le dépistage des apnées et mieux identifier les personnes à risque de développer une FA. En France, on estime la prévalence de cette dernière dans la population générale à 1%. Mais elle augmente très rapidement avec l’âge : elle est supérieure à 10 % chez les plus de 80 ans  et de 17 % au-delà de 85 ans, près de 70 % des patients en fibrillation ayant plus de 75 ans.

 

 

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