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Les morts-vivants de Mossoul

De notre envoyée spéciale à Mossoul Flore Olive , Mis à jour le

La bataille achevée, des centaines de personnes émergent des entrailles de la cité. Mais doivent rendre des comptes. Les reportages de Flore Olive à Mossoul ont obtenu le prix de la Meilleure enquête décerné par le syndicat de la presse magazine. 

Le 5 juillet. Torse nu pour montrer qu’ils ne portent ni armes ni explosifs, des civils sortent de la vieille ville.
Le 5 juillet. Torse nu pour montrer qu’ils ne portent ni armes ni explosifs, des civils sortent de la vieille ville. © Laurence Geai
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Le 5 juillet. Premier contact dans une ruelle de la vieille ville. Des moments de grande tension.
Le 5 juillet. Premier contact dans une ruelle de la vieille ville. Des moments de grande tension. © Laurence Geai
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Le 5 juillet. Sous les tirs d’un sniper de Daech, un homme porte sa femme. Mohammad, un soldat de la 9e division, sauve leur enfant.
Le 5 juillet. Sous les tirs d’un sniper de Daech, un homme porte sa femme. Mohammad, un soldat de la 9e division, sauve leur enfant. © Laurence Geai
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Dans une mosquée, Aude, une Française volontaire médicale, s’occupe d’un blessé.
Dans une mosquée, Aude, une Française volontaire médicale, s’occupe d’un blessé. © Laurence Geai
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Un baiser pour donner du courage à son mari. Il vient de s’écrouler, il lui reste pourtant quelques centaines de mètres à parcourir avec sa famille.
Un baiser pour donner du courage à son mari. Il vient de s’écrouler, il lui reste pourtant quelques centaines de mètres à parcourir avec sa famille. © Laurence Geai
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SC LGEAI 5 6JUIL MOS (5)
SC LGEAI 5 6JUIL MOS (5) © Laurence Geai
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30 juin 2017. Des soldats posent devant la mosquée Al-Nouri, le symbole de Daech détruit.
30 juin 2017. Des soldats posent devant la mosquée Al-Nouri, le symbole de Daech détruit. © Laurence Geai
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3 juillet. L'heure du bain et de la détente pour les hommes des 9e et 16e divisions
3 juillet. L'heure du bain et de la détente pour les hommes des 9e et 16e divisions © Laurence Geai
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Le 5 juillet. Torse nu pour montrer qu’ils ne portent ni armes ni explosifs, des civils sortent de la vieille ville.
Le 5 juillet. Torse nu pour montrer qu’ils ne portent ni armes ni explosifs, des civils sortent de la vieille ville. © Laurence Geai
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Le 5 juillet. Premier contact dans une ruelle de la vieille ville. Des moments de grande tension.
Le 5 juillet. Premier contact dans une ruelle de la vieille ville. Des moments de grande tension. © Laurence Geai
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Le 5 juillet. Sous les tirs d’un sniper de Daech, un homme porte sa femme. Mohammad, un soldat de la 9e division, sauve leur enfant.
Le 5 juillet. Sous les tirs d’un sniper de Daech, un homme porte sa femme. Mohammad, un soldat de la 9e division, sauve leur enfant. © Laurence Geai
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Dans une mosquée, Aude, une Française volontaire médicale, s’occupe d’un blessé.
Dans une mosquée, Aude, une Française volontaire médicale, s’occupe d’un blessé. © Laurence Geai
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Un baiser pour donner du courage à son mari. Il vient de s’écrouler, il lui reste pourtant quelques centaines de mètres à parcourir avec sa famille.
Un baiser pour donner du courage à son mari. Il vient de s’écrouler, il lui reste pourtant quelques centaines de mètres à parcourir avec sa famille. © Laurence Geai
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SC LGEAI 5 6JUIL MOS (5)
SC LGEAI 5 6JUIL MOS (5) © Laurence Geai
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30 juin 2017. Des soldats posent devant la mosquée Al-Nouri, le symbole de Daech détruit.
30 juin 2017. Des soldats posent devant la mosquée Al-Nouri, le symbole de Daech détruit. © Laurence Geai
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3 juillet. L'heure du bain et de la détente pour les hommes des 9e et 16e divisions
3 juillet. L'heure du bain et de la détente pour les hommes des 9e et 16e divisions © Laurence Geai
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Elle crie et s’avance, seule. Lève les mains puis les baisse, tend le tissu de sa djellaba sur son corps maigre pour montrer qu’elle ne porte pas de ceinture d’explosifs. Elle a 20 ans et vient de réchapper de l’enfer. Pieds nus sur les gravats tranchants, elle se tourne et lance quelques mots aux ombres tapies derrière un mur dans la ruelle, juste derrière elle. Une à une, des dizaines de personnes émergent de ce champ de ruines. Pour montrer aux soldats qu’ils ne dissimulent pas d’armes, les hommes et les adolescents n’ont gardé que leurs sous-vêtements.

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Avec leurs corps décharnés, leurs visages émaciés, leurs barbes longues et leurs regards vides, ils ont l’air plus morts que vivants… Les familles progressent lentement, en file indienne, dans les décombres de la vieille ville éventrée. Les moins affaiblis portent sur leur dos ceux qui ne peuvent plus marcher ; les fils aînés, leurs parents âgés ou de jeunes frères et sœurs. Certaines mères, en plus de leurs bébés, sont chargées du peu d’affaires qu’elles ont réussi à sauver. Elles ont caché dans leurs corsages leurs papiers d’identité.

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Vidéo : La fin du siège de Mossoul racontée par notre envoyée spéciale

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Les hommes de la 2e division des Forces antiterroristes irakiennes tiennent le groupe à distance, ils ne font confiance à personne. Ces derniers temps, trop de frères d’armes se sont fait tuer par des femmes qui transportaient des bombes sous leur abaya en les faisant passer pour des enfants agrippés à leur cou. Cinq jours plus tôt, quatre d’entre elles se sont fait exploser, tuant sept militaires et plusieurs civils. Parfois, certaines choisissent même de se faire sauter avec leur bébé. Alors, à qui se fier ? Comment distinguer les innocents des complices ? Les otages des combattants ? Les vrais rescapés et les faux survivants ? A Mossoul, la guerre est sur le point de se terminer. Mais l’ère du soupçon ne fait que commencer.

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Pendant cinq mois, Amar, sa femme et leurs cinq enfants ont vécu terrés, avec trois autres familles, dans leur petite maison du quartier d’Abdu Khoud, dans la vieille ville. Au bout d’un dédale de ruelles, où la température atteint presque 50 °C en ce milieu d’après-midi, les ruines de la mosquée Al-Nouri apparaissent. Construite en 1172, elle est devenue le symbole du califat autoproclamé d’Abou Bakr Al-Baghdadi. Un symbole aujourd’hui fracassé : son minaret, Al-Hadba, gît sur le flanc, recouvert de blocs de béton, de pierres, de parpaings hérissés de tiges métalliques, parsemés de vêtements, de jouets, de chaises, de tables éventrées et de dizaines d’objets impossibles à identifier. plus loin, on distingue des corps : souvent des combattants djihadistes que personne n’a pris le risque de venir chercher…

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« Ces dernières semaines ont été terribles, raconte Amar. Nous crevions de faim, nous n’avions pas d’eau potable, il fallait se battre pour trouver de la farine que nous mélangions à de l’eau croupie. La chaleur, surtout, était insupportable. Nous manquions d’air et Daech nous gardait à l’intérieur. Eux avaient déjà mis leurs familles à l’abri et avaient encore de tout, du riz, de la soupe en poudre, de l’eau… » Amar marque une pause et reprend : « Beaucoup de gens sont morts de faim, dans les décombres de leurs maisons, ou alors de leurs blessures légères mais non soignées, qui se sont infectées. Les médicaments étaient réservés aux combattants de Daech. »

Chaque blessé est examiné avec soin. S'il a été opéré avec soin, c'est un soldat de Daech. Il risque la mort

Amar sait de quoi il parle. Dans une autre vie, il était kinésithérapeute à l’hôpital public de Mossoul. A 49 ans, il en paraît quinze de plus. Même s’il affiche encore 70 bons kilos, il tient à nous montrer sur son téléphone les photos du temps où il en pesait 110. C’était au début de l’année, il y a une éternité. Quand il appelait encore sa femme, Dunya, 34 ans, « ma petite ourse », à cause de ses rondeurs qui lui plaisaient tant et qui ont aujourd’hui disparu. Pourtant, Amar garde le sourire : « Même si j’ai tout perdu, mon épouse et mes enfants sont en vie. » Chaque jour, il bénit cette roquette qui a frappé son foyer, le 26 juin dernier. Ils auraient pu brûler vifs dans l’incendie provoqué par sa chute mais ils ont eu le temps de fuir, masqués par la fumée et la poussière de l’explosion. Quinze autres familles en ont profité aussi. En tout, une centaine de personnes ont pu rejoindre la zone libérée.

« C’était le moment pour nous tous. Sans cette roquette, nous serions encore là-bas. » Amar vivait dans cette maison d’Abdu Khoud depuis toujours. Son père aussi y était né. Pourtant, lui et les siens ont été soulagés lorsqu’ils ont aperçu les hommes des forces spéciales irakiennes. A aucun moment Amar n’a craint d’être pris pour un combattant de Daech. Après un rapide contrôle, il a été emmené quelques heures dans une maison où les services de renseignement gardent et interrogent des dizaines d’hommes et de femmes suspectés de djihadisme.

3 juillet. L’heure du bain et de la détente pour les hommes des 9e et 16e divisions.
3 juillet. L’heure du bain et de la détente pour les hommes des 9e et 16e divisions. © Laurence Geai

Finalement relâché, Amar trouvera refuge chez l’un de ses frères, dans le quartier d’al-Qadisiyah, libéré il y a des mois et situé à l’est du Tigre. Il aime se rappeler comme la vie à Mossoul était « agréable, avant ». Une cité riche d’une histoire ancestrale et d’une culture flamboyante, peuplée de presque 3 millions d’habitants. Mais tombée en seulement quelques heures, le 10 juin 2014. « Un matin, nous nous sommes réveillés dans un autre monde. Le scénario était bien préparé ; les cinq jours précédents, tous les jeunes hommes de la ville avaient interdiction de sortir de chez eux pour éviter toute rébellion. L’armée irakienne avait déserté et les drapeaux nationaux avaient été remplacés par le drapeau noir. Comment cela a-t-il pu arriver si vite ? » A l’époque, Daech, ce ne sont, d’après lui, que « 300 combattants, un groupe terroriste parmi d’autres ». Mais Amar veut croire à la « révolution sunnite » prônée par ces djihadistes dont il ne sait rien ou presque. Il raconte les routes reconstruites, « comme le grand boulevard Al-Baghdadi, l’argent pris aux riches pour donner aux pauvres », invoque le fait qu’ils « ne tuaient que les policiers corrompus, les miliciens chiites et les bandits ».

Tout a changé quand il a fallu « porter la barbe et les pantalons longs, prier à la mosquée, tout faire selon leurs règles… ». Il se rappelle la baisse des salaires cumulée à l’inflation : en quelques semaines, il est passé de 1 million de dinars par mois à 75 000. Ensuite sont arrivés « les mains coupées pour les voleurs, les décapitations pour les informateurs », le pouvoir de vie et de mort de « tous ces anciens losers » et la trahison des amis, comme ce médecin avec lequel Amar travaillait depuis des années et qui a rejoint le mouvement. Ce nostalgique du temps de Saddam Hussein déplore que cela ait « affecté la réputation des musulmans sunnites ». Il aimerait que ses enfants partent « très loin », à l’étranger. « Que n’importe quel pays du monde les récupère. La situation ici n’est pas sûre, Daech peut revenir à chaque instant. Ceux qui disent qu’ils auraient maintenant le courage de les combattre s’ils reviennent se trompent. Ils n’ont pas vécu avec eux tout ce temps, ils ne mesurent ni leur capacité de résistance ni leur force. »

Mossoul n’est plus qu’une ville ravagée. Pourtant, on imagine sans peine, du temps de sa splendeur, combien la vie devait être douce sur les bords du Tigre, dont les eaux bleues charrient aujourd’hui les cadavres des vaincus. Des dizaines de corps de djihadistes présumés sont emportés vers les retenues d’eau des ponts flottants, au sud, à Hamam al-Alil. A quelques mètres de la ligne de front, au bout d’un terrain vague où gît un bulldozer renversé, sous le porche d’une maison, Assia, 17 ans, attend de pouvoir rejoindre un groupe d’autres civils. Son maquillage, appliqué grossièrement sous un voile aux strass colorés, tranche avec les visages fantomatiques croisés un peu plus tôt. Mariée depuis un mois, Assia vient de dénoncer son époux, combattant de Daech, à l’armée irakienne. Elle est en train de donner des explications quand, soudain, plusieurs rafales de kalachnikov se mêlent aux tirs d’un sniper djihadiste caché dans un immeuble. Assia tourne la tête mais ne cille pas. Un homme de la 9e division vient de faire traverser un enfant, terrifié, et un couple dont la femme est en état de choc, pour les mettre en sécurité. Une centaine de mètres environ. C’est maintenant au tour d’Assia. Elle se met à courir dans les gravats. Sur son chemin, trois cadavres, face contre terre, entre les pierres. Deux sont effondrés au pied d’un mur, l’un les mains dans le dos, les liens défaits, le second encore attaché. Parmi eux, il y a son mari. Assia ne s’arrêtera pas.

Les gens mouraient de faim dans les décombres de leurs maisons, les blessures s'infectaient, les médicaments étaient réservés à l'EI

Ils sont des centaines de civils à sortir enfin de la vieille ville via la zone contrôlée par l’armée irakienne. Ils arrivent par vagues, en fonction de l’intensité des combats. Des femmes se laissent tomber à terre. Certaines sont gravement déshydratées ou malnutries, d’autres exténuées, assommées par la chaleur. Parmi ces civils, la différence entre les bien-portants et ceux qui n’ont plus que la peau sur les os est flagrante. Pour beaucoup de soldats irakiens, elle marque de façon irréfutable l’appartenance à Daech. Ils se méfient aussi des femmes seules, de possibles épouses de combattants déjà morts ou encore au front. Hommes, femmes, enfants, personne n’échappe aux interrogatoires menés par les soldats. Certains « civils », connus grâce à des informateurs, sont recherchés par les services de renseignements, notamment étrangers. Ce 7 juillet au matin, un homme d’une cinquantaine d’années tient par la main un petit garçon de 5 ans. Accroupi dans la poussière, il explique qu’il n’est pas un combattant. Un militaire irakien écarte le haut de sa djellaba : il veut voir si son épaule porte les marques laissées par la crosse d’une arme. Puis il examine le bout de chacun de ses index. Si la corne est épaisse, c’est que l’homme a passé trop de temps le doigt sur la détente. Ça n’a pas l’air d’être le cas. Il sera pourtant emmené.

Un deuxième arrive, plus jeune, encore musclé, mais blessé, porté par un adolescent. Son tibia et son péroné sont entourés d’une large bande d’où sortent des broches externes. Des centaines de civils sont morts faute de soins, mais lui a été opéré. C’est donc qu’il peut encore servir, en déduisent les soldats. Il est mis à l’écart. D’autres suivent dans le sillage des blindés, la poussière jaune rend l’air opaque. Sur le capot d’un des Humvee repose la dépouille d’un major qui vient d’être tué. Son corps est enroulé dans une épaisse couverture. Un deuxième homme est décédé, mais n’a pas encore pu être récupéré. Les soldats sont en colère. Depuis trois ans, ils voient leurs camarades tomber, dans cette ville dont la plupart ne sont pas originaires. A quelques jours de la victoire finale, ces derniers morts renforcent leur envie d’en finir et suscitent un sentiment de puissance exacerbée. Comme dans toutes les guerres, la libération a aussi ses heures sombres. L’ennemi est défait mais restent la rancune, la méfiance, la volonté de vengeance et le sentiment d’impunité. Avant que ne vienne le temps de la justice des tribunaux prévaut celui des jugements expéditifs et des exécutions. Dans la fraîcheur du soir, les soldats iront se baigner dans le fleuve sans que les dérangent les corps de six hommes abattus sommairement et gisant sur la berge quelques mètres plus bas. Parmi eux, le quinquagénaire à la djellaba et le combattant blessé.

La nuit tombe et les militaires ont rejoint l’un des quartiers généraux, une maison sur les bords du Tigre, quand une voix aiguë comme une clochette les surprend. Devant les sanitaires, une petite fille plonge les mains dans un seau rempli d’eau et s’asperge le visage. Un des soldats, aux allures de grand-père, lui frotte les joues pour en ôter la crasse. Elle rit puis le repousse. Les soldats l’entourent maintenant, mais l’enfant n’a pas peur. Certes, elle crie plus qu’elle ne parle, ses gestes sont brusques et ses yeux, marqués d’un strabisme divergent, ne fixent rien ni personne. C’est une Yézidie. Elle est arrivée avec une famille qui dit l’héberger depuis quinze jours. Elle doit avoir 7 ou 8 ans, mais répond qu’elle en a 4 quand on l’interroge. L’âge, sans doute, où tout a basculé pour elle, où elle a dû abandonner Avan, son prénom yézidi, pour Jamila, celui d’une petite musulmane… Elle explique, dans un mélange de kurde et d’arabe, que ses parents sont morts à Sinjar. Et entrecoupe ses propos de répliques abruptes : « Toi, de toute façon, tu ne me comprends pas… Toi non plus… Et toi, je vais te casser le bras… »

A l’extérieur de la maison, Fatima, la femme qui l’a recueillie, raconte sa version. Près d’elle, son mari se tait tandis que ses enfants dévorent les portions de riz aux haricots rouges offertes par les militaires. Fatima en veut, elle aussi a faim. « Pourtant, tu n’es pas maigre », lui lance un soldat. Fatima affirme être enceinte de sept mois. Elle prétend aussi avoir trouvé Avan traînant seule là où « l’on pouvait encore trouver un peu de pain », et l’aurait prise en pitié. « Elle est comme ça depuis le début », dit-elle pour expliquer l’attitude de l’enfant. Les soldats sont sceptiques. Ils soupçonnent les « sauveurs » d’Avan d’avoir réduit en esclavage cette orpheline en état de choc. La guerre est ainsi faite qu’elle continue d’exacerber, même dans ses derniers feux, ce dont l’être humain est capable pour sauver sa peau. A Mossoul, neuf mois de combats harassants sont sur le point de prendre fin. Mais pour Avan, comme pour des milliers d’autres Mossouliotes, la bataille continue. Celle contre les traumatismes, l’effroi et l’horreur qui vont revenir hanter leurs nuits. Celle pour la vie.

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