MIGRANTS - Sept personnes, dont quatre migrants, qui tentaient de rejoindre l'Angleterre à l'aide d'un petit avion, ont été interpellées lundi sur le tarmac de l'aérodrome de Marck, près de Calais, une première, a-t-on appris mardi 18 juillet de source judiciaire.
Le pilote ainsi que deux passeurs, tous de nationalité britannique, ont été placés en garde à vue. Ils sont passibles du délit "d'aide à la circulation d'étrangers en situation irrégulière en bande organisée", a indiqué le procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer Philippe Sabatier, confirmant une information de la Voix du Nord.
Sur les quatre migrants ressortissants albanais, les enquêteurs ont "perdu la trace" d'une mère et de son enfant qui avaient été dirigés vers un hôpital voisin. Les deux autres personnes, un homme et une femme, vont pour leur part "être placés au centre de rétention administrative de Coquelles", selon le parquet.
Les interpellations ont eu lieu sur le tarmac de l'aérodrome de Marck alors que l'avion était au sol et le pilote aux commandes de l'appareil. "Il est trop tôt pour connaître le profil du pilote, les enquêteurs sont dans l'attente des renseignements que leur communiqueront les autorités britanniques", a précisé le parquet. "C'est la première fois que le parquet de Boulogne est saisi d'une tentative de passage de migrants par voie aérienne", a-t-il encore souligné.
Les passages par voie maritime continuent
Par ailleurs, trois migrants ayant tenté de traverser la Manche à bord d'un petit bateau pneumatique dans la nuit depuis Calais ont été retrouvés ce mardi à l'aube, sains et saufs, sur une plage de Wissant dans le Pas-de-Calais, a rapporté la préfecture maritime.
"D'après les premiers éléments, il s'agirait de trois personnes de nationalités iranienne, afghane et pakistanaise, qui seraient parties vers 23H00 la veille de la plage de Calais", selon la préfecture maritime, qui précise qu'ils ont été remis à la gendarmerie. De source proche des secours, ils ont été retrouvés en état d'hypothermie.
Dimanche matin, c'est un migrant irakien tentant de rejoindre l'Angleterre à bord d'un radeau de fortune qui avait été secouru par un plaisancier alors qu'il dérivait au large de Dunkerque.
A plusieurs reprises depuis 2016 et l'accentuation de la crise migratoire dans le Calaisis, des réfugiés désespérés ont tenté de rejoindre l'Angleterre à bord d'embarcations plus ou moins artisanales mais ont dû, le plus souvent, être secourus en mer. La densité du trafic, les courants importants, les hauts fonds, du vent en permanence et une température de l'eau basse rendent la traversée de la Manche très difficile et extrêmement dangereuse.
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