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Découvrez la carte des îlots de fraîcheur à Paris

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Pour la première fois, une étude sur les îlots de chaleur à Paris cartographie les points chauds et les points frais de la capitale. Elle permet surtout de comprendre pourquoi les différences de températures sont si importantes en ville. Et ce qu'il faudrait faire pour y remédier.

La cartographie des zones les plus chaudes de Paris, un soir d'été.
La cartographie des zones les plus chaudes de Paris, un soir d'été. -

Voilà qui intéressera les nombreux Parisiens qui souffrent cet été des fortes chaleurs. Les températures relevées au sol peuvent varier de plusieurs degrés d'une rue à l'autre, ou même à quelques dizaines de mètres près. Ainsi une rue étroite, bordée de grands immeubles et dépourvue d'espaces verts a toutes les caractéristiques pour être un piège à chaleur. Plus généralement les surfaces bitumées, à la couleur sombre, ont du mal à se refroidir la nuit, contrairement au stabilisé qui ne stocke pas l'énergie solaire.

Moins de 2 km de distance mais 4 degrés d'écart, le 1er août 2011 vers 22h.
Moins de 2 km de distance mais 4 degrés d'écart, le 1er août 2011 vers 22h. - APUR

Ce phénomène des "îlots de chaleur urbains" est désormais bien connu des chercheurs. Mais une nouvelle étude réalisée par l'APUR (Atelier parisien d'urbanisme) met en exergue leurs contraires : les îlots de fraîcheur. Des endroits où l'inconfort des piétons est moindre par temps de canicule. Sans surprise, on y retrouve les deux poumons de Paris : les bois de Boulogne et Vincennes, les grands parcs, les bords de Seine ou encore les grandes artères ombragées comme l'avenue Foch ou les boulevards des maréchaux.

Cette étude a notamment débouché sur cette carte des points frais, à destination des Parisiens.
Cette étude a notamment débouché sur cette carte des points frais, à destination des Parisiens. -

L'utilité de ce étude va bien au-delà. Car si cet été 2017 devrait être au moins aussi chaud que les deux précédents (3 jours au-delà des 35°C à Paris en 2015 et 2016, déjà 2 cet été), le réchauffement climatique est une menace sérieuse à plus long terme. D'après la revue Nature Climate Change, les grandes métropoles pourraient connaître des hausses de températures allant jusqu'à 8°C à l'horizon 2100, si rien n'est fait contre ces îlots de chaleur en ville. Tout l'enjeu est donc de sensibiliser les pouvoirs publics à la nécessité de faire évoluer l'espace urbain en tenant compte de ces contraintes thermiques. Les spécialistes de l'APUR préconisent de privilégier les revêtements les plus "frais" (pavés, bois, stabilisé, gazon...) et les couleurs claires, d'ombrager les rues en plantant des arbres de manière stratégique, et de développer les murs végétaux (il n'y en aurait que 30 hectares aujourd'hui à Paris), voire même les toits végétalisés. Autre solution évoquée : l'arrosage des sols, notamment par des brumisateurs. Comme à Paris Plage.

Les zones les plus fraîches l'été, au petit matin.
Les zones les plus fraîches l'été, au petit matin. -

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