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Police-Justice

Essonne: des CRS obligés de dormir dehors à cause d'une invasion de cafards

Les CRS ont dormi dans leur fourgon. (Image d'illustration)

Les CRS ont dormi dans leur fourgon. (Image d'illustration) - AFP

Deux compagnies de CRS de Troyes et de Toulon ont été obligés de passer la nuit de mardi à mercredi à la belle étoile alors que le cantonnement à Massy, en Essonne, était infesté de blattes.

"Dormir avec des blattes ou à la belle étoile?" C'est la question que pose le syndicat de policiers UNSA après que deux compagnies de CRS ont dû passer la nuit à dormir dehors en raison de risques sanitaires dans leur cantonnement. Une situation qui n'a rien d'inédit, puisque d'autres cas ont déjà été recensés ces dernières semaines.

Arrivées lundi au cantonnement de Massy, dans l'Essonne, deux compagnies de CRS, arrivant de Troyes et de Toulon, n'ont pu prendre possession des bâtiments en raison de la présence de blattes germaniques dans les hébergements. "La présence de blattes avait été signalée à notre direction centrale mais les faits ont été minimisés", assure David Michaux, secrétaire national CRS à l'UNSA. "Le refus de cantonnement a donc été considéré comme injustifié."

Risques sanitaires

Les quelque 150 CRS avaient donc le choix entre dormir dans la nuit de mardi à mercredi dans leur véhicule ou rentrer dans leur cantonnement de rattachement. Ils ont choisi la première option. "Les blattes étaient présentes dans de nombreux endroits des bâtiments vétustes, dans les salles de restauration, dans les parties communes, dans les chambres", insiste le syndicaliste, qui explique que trois jours de traitement sont désormais nécessaires pour désinfecter les hébergements.

Alors qu'une nouvelle demande de relogement a été réalisée, face à l'invasion de cafards, la direction centrale des CRS a relogé mercredi les hommes des deux compagnies. "Les collègues demandent juste d'avoir de bonnes conditions sanitaires", rappelle David Michaux. D'autant que la présence de blattes germaniques, à la recherche de nourriture ou de chaleur, favorisent les gastro-entérites. 

Alors que ce cantonnement de Massy doit être remis en état à la fin de l'année, cette situation n'a rien d'inédit. Début juillet, 80 membres de la compagnie républicaine de sécurité 48 de Châtel-Guyon, dans le Puy-de-Dôme, en mission à Calais, ont été obligés de passer la nuit dans leur fourgon alors que leur lit était infesté de punaises de lit. Et la coupe de 500 millions d'euros prévue, sans réduction d'effectifs, fait craindre le pire aux policiers, dont les représentants doivent être reçus cette semaine place Beauvau.

Justine Chevalier