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France - Animaux

France: les adoptions d’animaux en hausse, les abandons aussi

Si le nombre des adoptions d’animaux domestiques est en hausse en France et que les séjours en refuge ont tendance à raccourcir, celui des abandons a subi une hausse inquiétante en 2016. Les vacances d’été étant souvent propices aux abandons, le site Wamiz lance une campagne de sensibilisation.

La durée moyenne des séjours en refuge est passée de 53 à 48 jours.
La durée moyenne des séjours en refuge est passée de 53 à 48 jours. JOEL SAGET / AFP
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Le sujet revient invariablement chaque année au moment des départs en vacances et chaque année c’est la même incompréhension chez ceux qui aiment vraiment les animaux : comment peut-on laisser derrière soi son animal de compagnie et s’en aller tranquille se dorer au soleil ? Les chiffres sont à la fois désespérants et un brin contradictoires. Le nombre d’adoptions est en effet en progression (41 229 adoptions dans les refuges SPA + 16% en 2016) et la durée moyenne de séjour en refuge est en baisse : 53 jours en 2015 contre 48 jours en 2016.

Revers de la médaille cependant, le nombre d’abandons est en très très nette hausse : + 24 % en 2016, la période des vacances étant la plus propice à l’abandon avec environ 60 000 animaux délaissés l’an dernier entre le 1er juin et le 15 août selon la Société protectrice des animaux,un crime passible de 2 ans de prison et de 30 000 euros d'amende. Pour tenter de trouver des réponses à ce fléau, le groupe de média en ligne dédié aux animaux de compagnie Wamiz a cherché à comprendre les raisons qui poussaient les propriétaires à se séparer de leur chien ou de leur chat au moment de partir sur leurs lieux de villégiature, à travers un sondage effectué auprès de 4 737 propriétaires entre le 29 mai et le 2 juin.

80% des abandons ont lieu l’été

Le principal facteur, selon ce sondage, serait lié à des problèmes de comportement de l’animal (37% des abandons) suivi des déménagements (16%), des événements familiaux comme les naissances, les décès ou les divorces (14%), d’une maladie de l’animal (11%), puis les allergies (7%), les problèmes financiers (7%), ou de voisinage (3%), le manque de temps (2%), la maladie du propriétaire et, pour seulement 1% des cas, un départ en vacances seraient la cause des abandons. Ce dernier chiffre interpelle évidemment quand on sait que 80% des animaux abandonnés le sont justement durant la période estivale. 

Les cinq questions à se poser avant d’adopter un animal
  • Êtes-vous prêt à consacrer du temps au quotidien pour votre animal ?
  • Serez-vous en mesure de toujours trouver une solution de garde ?
  • La surface de votre habitation suffit-elle au type d’animal que vous souhaitez adopter ?
  • Tous les membres de votre foyer sont-ils enthousiastes à l’idée d’accueillir un animal ?
  • Avez-vous un budget suffisant pour vous occuper d’un animal durant toute sa vie ?

« La période des vacances est toujours propice aux abandons », explique Élisa Gorins, journaliste à Wamiz. « Le problème, reprend-elle, c’est qu’il y a beaucoup de gens qui adoptent un animal pendant la période de Noël et qui sont tout contents parce qu’ils ont eu leur chien ou leur chat comme cadeau ». « Et puis quand arrivent les vacances, ils ne savent plus comment faire : l’emmener c’est trop contraignant, le faire garder ça coûte trop cher. Mais la plupart des personnes évidemment n’avouent pas avoir abandonné leur animal ».

En France, les lieux privilégiés pour adopter restent les refuges et les associations, essentiellement parce que c’est ce qui coûte le moins cher. « Une adoption en association, c’est grosso modo entre 150 et 200 euros », précise Élisa Gorins. « Les adoptants bénéficient de surcroît des conseils du personnel de l’association qui normalement est censée faire correspondre les animaux avec les éventuels adoptants, en posant des questions sur leur mode de vie, leurs souhaits, etc. », ajoute-t-elle. Les refuges et les associations sont d’ailleurs les organismes qui inspirent le plus confiance pour acquérir un animal.

Une application pour adopter

L’achat d’un animal auprès d’un éleveur s’avère en général beaucoup plus onéreux que dans un refuge, et les prix peuvent varier de façon conséquente en fonction de la race. En contrepartie, les éleveurs assurent en général un suivi et certains proposent même de garder l’animal en période de vacances, quand ils ont l’emplacement nécessaire. Mais ce n’est jamais gratuit. Ensuite l’achat auprès d’un particulier, souvent sur annonce, s’avère nettement plus aléatoire.

Une certitude apparaît en conclusion du sondage effectué par Wamiz : les propriétaires sont très souvent mal préparés à accueillir un animal et très mal informés sur les contraintes que cela impose (v. encadré en milieu d'article), d’où le nombre en hausse des abandons.

On ose espérer que cette campagne d’information permettra d’infléchir la courbe des animaux délaissés. Pour sensibiliser les foyers à l’adoption, Wamiz a développé l’application Adopte-moi qui est consultable sur le site mais aussi téléchargeable sur les plateformes habituelles. Elle recense 8 000 annonces liées à des refuges pour animaux.

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