Le logo de la Central Intelligence Agency dans le hall d'entrée du siège de la CIA à Langley, en Virginie, le 14 août 2008

Les États-Unis, par l'intermédiaire de la Central Intelligence Agency (CIA), aidaient les rebelles syriens en les formant et en les armant

afp.com/Saul Loeb

Le couperet est tombé il y a un mois. C'est Donald Trump qui a pris la décision: la CIA a mis fin à son programme de soutien aux rebelles syriens qui combattent le président Bachar el-Assad, a révélé ce mercredi le Washington Post.

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La raison de cet arrêt? Cette aide logistique initiée il y a quatre ans n'a eu qu'un impact limité, particulièrement depuis l'entrée dans le conflit des forces armées russes aux côtés de Bachar el-Assad en 2015, ont confié des responsables américains au Washington Post, sous couvert d'anonymat.

Changement de stratégie américaine en Syrie

Le président Donald Trump a pris cette décision il y a près d'un mois, après un entretien avec le patron de la CIA, Mike Pompeo et le conseiller à la Sécurité nationale, le général H.R. McMaster, ajoute le journal.

Les États-Unis changent-ils de stratégie en Syrie? Oui, croit savoir le Washington Post. Le journal estime que l'élimination de ce programme de soutien aux rebelles syriens reflète l'intérêt du président américain "pour trouver des moyens de travailler avec la Russie", ainsi qu'une "reconnaissance des limites de l'influence de Washington et de la volonté de chasser Assad du pouvoir".

La priorité, combattre l'État islamique

Cette décision intervient alors que les États-Unis et la Russie ont négocié un cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie, couvrant une partie de la zone où les rebelles opèrent. Le cessez-le-feu a été annoncé le 7 juillet lors du Sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne, où Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine se sont rencontrés pour la première fois.

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L'ancien président Barack Obama avait approuvé ce programme d'aide en 2013 au moment où divers groupes rebelles cherchaient un soutien extérieur dans le cadre d'un soulèvement général contre le régime syrien. Des milliers de combattants rebelles ont ainsi été formés et armés.

Mais l'engagement des États-Unis est resté ambigu en raison des doutes à Washington sur la capacité des rebelles à renverser Bachar el-Assad et de la priorité donnée au combat contre le groupe État islamique.

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