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Zimbabwe : un des descendants du lion Cecil abattu par un chasseur

Un chasseur de trophées a abattu l’un des fils du lion Cecil, dont la mort en 2015 provoquée par un autre chasseur, avait défrayé la chronique dans le monde entier.

Le Monde

Publié le 21 juillet 2017 à 11h34, modifié le 21 juillet 2017 à 11h34

Temps de Lecture 2 min.

Le 21 octobre 2012, le lion Cecil, tué par un dentiste américain hors de sa réserve protégée, aux abords du parc Hwange, au Zimbabwe.

La mort du lion Cecil, abattu hors de sa réserve protégée par un riche dentiste américain, avait suscité une vague d’émotion mondiale. Deux ans plus tard, Xanda, un des lionceaux du félin, a lui aussi été abattu par un chasseur professionnel près du parc national de Hwange, au Zimbabwe, à proximité du lieu où son père avait été tué, dépecé et décapité par Walter Palmer.

Agé de 6 ans, ce lion du Kalahari à la crinière noire a été tué le 7 juillet, lors d’une chasse au trophée, une activité qui consiste à payer des sommes souvent considérables pour tuer un animal et rapporter des morceaux de sa carcasse – la tête, la peau, les griffes ou les os. Le Zimbabwe fait partie des 28 Etats africains qui autorisent les « trophy hunts ».

« En tant que chercheurs, nous sommes attristés de perdre un animal qu’on étudiait depuis sa naissance », a réagi Andrew Loveridge, du département de zoologie de l’université britannique d’Oxford, qui rappelle toutefois le caractère légal de cette chasse dans le pays.

Chasseur non identifié

Dans le cadre d’un projet de l’université d’Oxford, Cecil et Xanda étaient équipés de colliers GPS, qui ont révélé que les deux félins s’étaient éloignés du parc pour entrer dans une zone où la chasse était légale. « Nous le suivions à distance et nous savions que Xanda et son clan passaient beaucoup de temps hors du parc depuis six mois, mais il n’y avait pas grand-chose à faire », explique Andrew Loveridge, qui rappelle que, vu son âge, le lion « n’était plus protégé par les régulations ».

Le chasseur de trophées qui a abattu Xanda n’a pas été identifié, mais nombre d’entre eux viennent des Etats-Unis ou d’Afrique du Sud. Selon le quotidien britannique Daily Telegraph, l’expédition qui fut fatale à Xanda était organisée par le Zimbabwéen Richard Cooke, qui a rendu le collier GPS lorsqu’il l’a découvert sur le félin.

Richard Cooke « a une éthique, il nous a rendu le collier et nous a raconté ce qui s’était passé », raconte au Daily Telegraph le chercheur Andrew Loveridge, qui supervise le suivi des lions zimbabwéens.

Xanda était à la tête d’une famille de deux lionnes et plusieurs lionceaux. Il faisait partie des douze descendants encore en vie en 2016 de Cecil.

Une industrie

« L’abattage de lions au nom du divertissement doit cesser », a réagi Tennyson Williams, directeur Afrique de l’organisation World Animal Protection, qui a qualifié d’« inacceptable la mort cruelle et insensée de Xanda ».

« L’Afrique bénéficierait plus d’une industrie s’appuyant sur la protection des lions que sur leur chasse. »

De leurs côtés, les partisans de la chasse estiment que cette industrie permet de financer des projets de conservation à long terme de la faune.

La mort, en 2015, de Cecil, mâle dominant reconnaissable à sa crinière noire, avait provoqué l’indignation dans le monde auprès des défenseurs des animaux. Le félin était l’une des attractions du parc de Hwange.

La justice zimbabwéenne avait finalement renoncé à poursuivre l’organisateur du safari, le Zimbabwéen Theo Bronkhorst. Le dentiste américain Walter Palmer, qui avait tué Cecil et payé 55 000 dollars pour son safari, n’avait pas été inquiété par la justice.

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