OM: quand Bernard Tapie a fait croire qu’Abedi Pelé était séropositif

Bernard Tapie et ses transferts, c’est toute une histoire. Le Monde relate ce vendredi un épisode rocambolesque dans la carrière de l'ancien président de l’OM. En 1987, un an après avoir pris les commandes de l’OM, Bernard Tapie veut recruter un joueur du FC Mulhouse : un certain Abedi Pelé. Problème : l’AS Monaco a un train d’avance sur ce dossier. Les Monégasques sont même très proches de faire signer le Ghanéen.

Un piège parfait (et osé) du roublard Tapie

Mais c’était sans compter sur la roublardise du président olympien. Il raconte qu'il convoque Abedi Pelé juste avant sa visite médicale prévue à Monaco et lui dit: "En général, on fait faire une prise de sang aux joueurs africains, alors quand tu vas passer la visite, tu vas refuser, dire que tu ne supportes pas ça, que c’est plus fort que toi."

Le piège prend forme, mais ce n’est que le début. Bernard Tapie s'adresse à un salarié de l'OM proche de l'ASM : "Tu sais, on l’a échappé belle, je n’ai pas pris Abedi Pelé, il est séropositif". Le coup est réussi. "Je savais qu’il me trahirait et le dirait à Monaco. Ça n’a pas raté", confie Tapie au Monde.

"C’est comme ça. Faut gagner"

Le lendemain, le Ghanéen refuse la visite médicale de Monaco. Cette attitude combinée à la fausse information sur la séropositivité du joueur donne le résultat tant espéré par Bernard Tapie : le club de la Principauté est convaincu qu’Abedi Pelé est bel et bien séropositif et annule le transfert. "Et le lendemain, il signait à Marseille ! C’est comme ça. Faut gagner", jubile le président marseillais.

La première saison d’Abedi Pelé ne sera pas très réussie, à tel point qu’il sera envoyé en prêt à Lille pendant deux ans. De retour en 1990, l’ancien joueur de Niort et de Mulhouse devient un cador de l’OM. Ses dribbles ont fait de lui un chouchou du public marseillais. C’est notamment lui qui délivra le corner décisif sur le but de Basile Boli en finale de la Ligue des champions 1993 contre l’AC Milan (1-0).

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