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Lollapalooza : le mythique festival américain débarque en force à Paris

Le festival Lollapalooza à Chicago en 2016. TASOS KATOPODIS/AFP

La manifestation musicale, venue des États-Unis, se déroulera les 22 et 23 juillet dans la capitale française pour la première fois. Et effraie déjà la concurrence.

Un festival culte débarque à Paris. Fort d'une affiche pléthorique, avec notamment les Red Hot Chili Peppers, The Weeknd ou encore Lana Del Rey, le géant américain Lollapalooza espère attirer de nombreux spectateurs étrangers pour sa première édition le week-end des 22 et 23 juillet.

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À 48 heures de lâcher ses chevaux sur l'Hippodrome de Longchamp, Lollapalooza n'est pas loin d'atteindre l'objectif fixé par ses organisateurs. «On est entre 50.000 et 55.000 places vendues par jour, affirme Angelo Gopee, directeur général deLive Nation France, le promoteur de l'événement. On aimerait atteindre 120.000 tickets au total. On va accueillir un peu plus de 300 médias, dont la moitié sont étrangers. On espère avoir enfin réussi à placer Paris sur la carte du monde des festivals.» Les concurrents apprécieront.

« 50% des gens viennent de l'étranger »

Angelo Gopee, directeur général de Live Nation France

L'implantation parisienne du festival est le fruit d'une stratégie bien réfléchie, qui semble être payante. «Au départ, beaucoup avaient peur que l'événement se déroule à cette période, mais il se trouve que Lollapalooza sera le seul festival à se tenir ce week-end» en Europe, souligne Angelo Gopee. Dans les faits, ce n'est pas vraiment le cas puisque le Paléo se terminera au même moment à Nyon en Suisse.

Résultat logique: Lollapalooza va essentiellement attirer un public de touristes. «50% des gens viennent de l'étranger. La grande majorité vient d'Europe tout entière, dont 3500 Anglais. On dénombre environ 1000 Australiens, 800 Américains, 600 Canadiens, 200 Argentins, 100 Brésiliens. Il y a 700 personnes qui viennent d'Asie...», poursuit Angelo Gopee. «Les 50% restants ne regroupent pratiquement que des personnes venant de province. Il y aura très peu de Parisiens, même si avec les billets achetés à la dernière minute, la courbe se redressera un peu», dit-il, tout en relevant que «faute de camping, ces festivaliers dormiront à l'hôtel, utiliseront les transports, mangeront au restaurant...» Un moyen de contribuer à l'économie parisienne et française.

Des moyens financiers considérables

Depuis l'annonce à l'automne dernier de la venue de Lollapalooza dans la capitale, après être passé par l'Argentine, le Brésil, le Chili, l'Allemagne, les autres festivals en place, comme Solidays, Rock en Seine ou We Love Green, craignent de pâtir d'une trop dure concurrence. Son propriétaire Live Nation est l'un des plus gros promoteurs de spectacle au monde, avec des moyens financiers considérables.

Alors que Solidays a vu sa fréquentation baisser de 20% et que We Love Green a vu la sienne progresser de 20%, il faudra dresser le bilan après Rock en Seine, qui vient d'être racheté par l'homme d'affaires Matthieu Pigasse et terminera la saison estivale (25, 26, 27 août).

Un espace dédié au développement durable

Créé en 1991 par Perry Farrell, leader du groupe de rock alternatif américain Jane's Addiction, Lollapalooza est devenu en deux décennies et un parcours en montagnes russes un des festivals itinérants les plus attractifs au monde. Son nom, Farrell dit l'avoir entendu dans un film des Trois Stooges, une ancienne troupe comique très populaire aux États-Unis. Cherchant sa signification, il apprit que «lollapalooza» décrivait à la fin du XIXe siècle quelque chose ou quelqu'un d'exceptionnel.

Toutes les musiques actuelles vont être dignement représentées, avec des têtes d'affiches comme les Red Hot Chili Peppers, The Weeknd, Imagine Dragons, Lana Del Rey, Pixies, Liam Gallagher, et des artistes plus pointus tels Alt-J, London Grammar, Editors, Tom Odell ou encore The Hives. Du côté des Français, on surveillera avec attention les prestations du groupe rap phare des années 1990, IAM, et de la jeune star DJ Snake. Il en coûte 149 euros pour un pass de deux jours ou 79 euros pour un jour.

Mais les festivaliers n'écouteront pas que de la musique. Il y aura Lolla Planète, un espace dédié au développement durable, Kidzapalooza, où des activités seront proposées aux enfants, et Lolla Chef, plusieurs stands de restauration sous la houlette de Jean Imbert, ancien vainqueur de l'émission Top Chef. «Une deuxième édition est prévue pour l'année prochaine», soutient, confiant, Angelo Gopee.

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114 commentaires
  • Kazimod0

    le

    Et si ( une idée en passant ) des casques Bluetooth étaient loués pour remplacer les hauts parleurs ?
    Et des lunettes wifi à la place des spots de 15 kW ?
    Et aussi des hologrammes d'artistes ?
    Et encore des représentations privées chez soi peinard, au lieu de tout ce bazar coûteux en bilan carbone ?

    J'ai tout un tas de concepts novateurs en stock.
    Gratis pas comme les officines think tank.

  • jurong

    le

    Et dans 15 ans les jeunes vont rigoler des DJ cassés en deux pour bosser sur leurs consoles.

  • Hérétique

    le

    Évidemment pas seule la gastronomie de France est en train de se soumettre aux mangeurs de burgers à ketchup, mais la musique et son niveau de bruit suivent aussi ceux d'outre-Atlantique.

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