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Du "testing" dans les campings de la région pour mettre au jour des discriminations

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L'association SOS Racisme organise cet été des opérations de "testing" dans plusieurs campings de la région. L'objectif est de dévoiler d'éventuelles discriminations d'accès, le plus souvent, liées à l'origine ou à la couleur de peau. Un test plus ou moins réussi pour certains.

La méthode du "testing" est apparue dans le Code Pénal français en 2006.
La méthode du "testing" est apparue dans le Code Pénal français en 2006. © Maxppp - Philippe Turpin / BENELUXPIX

Opération "testing" dans plusieurs campings de la région. Cet été, SOS Racisme s'attaque aux discriminations d'accès aux logements touristiques. Et pour cela, l'association a décidé de rendre visite à plusieurs établissements locaux.

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Le principe est simple : plusieurs clients, de couleur de peaux différentes, demandent si un emplacement est disponible avant de noter la réponse du gérant. Négative ou positive. Caméra cachée à l'appui.

"Pourquoi on me refuse ?"

Sur une petite dizaine de campings testés en une journée, un établissement n'a, semble-t-il, pas déployé les mêmes efforts pour tout le monde.

Pour un couple à la peau noire, "pas de place disponible, sauf pour une tente." Un quart d'heure plus tard, un autre couple, à la peau blanche, revient avec le précieux sésame : "ce sera un bungalow dès le lendemain."

Un bungalow s'est-il libéré en moins d'un quart d'heure ? Y a-t-il eu discrimination ? Pour Sammia Chabbaoui, coordinatrice à SOS Racisme : "il y a eu un arrangement en fonction du faciès. "

C'est frustrant, c'est blessant. Pourquoi on me refuse ? Ou du moins, on ne m'arrange pas et on n'essaie pas de me trouver une solution. On s'est vu refuser l'accès aux vacances, c'est ça que ça veut dire.

Le "testing" : une preuve reconnue par la justice

Le testing a été importé des Etats-Unis et comme le rappelle Julia Levivier du pôle juridique à SOS Racisme, cette méthode est reconnue par la justice.

Le "testing" est inscrit dans le Code Pénal depuis 2006 et reconnu par la Cour de Cassation comme une preuve recevable en 2002.

Les vidéos et les témoignages récupérés lors de ces opérations de "testing" peuvent ainsi être intégrés au dossier de plainte. En cas de discrimination avérée, la condamnation peut aller jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.

A noter également que dans tous les autres campings régionaux testés dans la journée, il n'y a eu aucun soupçon de discrimination.

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