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Héros du quotidien : ces pompiers qui "tapent le feu"

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Héros du quotidien : ces pompiers qui "tapent le feu"

Série d'été

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Cet été encore, le sud de la France est la proie des flammes. Les pompiers des Bouches-du-Rhône gèrent plus de 1 500 appels par jour et 400 interventions, en moyenne. Malaises, accidents domestiques… Tout y passe. Mais ce qui les fascine, c'est le feu. L'an passé, près de 4 000 ha d'espaces naturels sont partis en fumée entre juin et septembre.

« L'été, personne ne me voit », sourit Anthony, un gaillard de 30 ans aux yeux bleu azur. Anthony est sapeur-pompier professionnel à Aix-en-Provence depuis trois ans. Mais, quand certains de ses collègues passent du bon temps pendant les grandes vacances, lui rempile pour trois mois, de fin juin à début septembre. Il enfile son uniforme de pompier volontaire du SDIS 13* au centre de secours d'Aubagne (Bouches-du-Rhône).

Ce choix-là, il ne l'a pas fait pour gagner plus d'argent. Mais pour faire ce qu'il aime par-dessus tout dans son métier : « Taper le feu. » Les Alpilles, les collines de Lançon, les calanques… Le département compte 24 massifs susceptibles de s'embraser à tout instant pendant cette période où les pics de chaleur sont hors normes, la sécheresse est redoutable, et le mistral souffle jusqu'à 100 km/h. Une étincelle, un mégot de cigarette mal éteint, la malveillance d'un « gratteur » (un pyromane, dans le jargon), et tout s'embrase. La saison dernière, 4 000 ha sont partis en fumée, selon un recensement effectué par le SDIS 13, et Anthony a été à deux doigts d'y passer.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne