POLITIQUE - Le parti d'Emmanuel Macron était bien la cible de pirates russes pendant l'élection présidentielle. C'est en tout cas ce qu'avancent certains élus outre-atlantique. Reutersrapporte, ce jeudi 27 juillet, que des agents russes auraient tenté d'obtenir des informations auprès d"En Marche", à l'aide d'une vingtaine de faux comptes Facebook.
Selon l'agence de presse, qui cite "un parlementaire américain et deux autres sources informées", les pirates se sont fait passer pour des amis d'Emmanuel Macron pour "obtenir des informations personnelles sur le candidat et ses proches", via le réseau social.
Facebook aurait remarqué ces comportements malveillants lors du premier tour de l'élection présidentielle. Ils auraient également fait le lien entre ces faux comptes et les services de renseignement de l'armée russe, par le biais d'outils informatiques semblables. La direction du réseau explique avoir alors désactivé ces comptes frauduleux, avant d'avertir les parlementaires américains.
Les Russes nient
Le mouvement En Marche avait déjà fait savoir qu'il avait été victime d'une opération de piratage "massive" en mai dernier. Dans un communiqué diffusé à 23h55, vendredi 5 mai, soit quelques minutes avant la clôture de la campagne officielle avant le second tour de l'élection présidentielle, l'équipe d'Emmanuel Macron avait annoncé avoir été "victime d'une action de piratage massive et coordonnée donnant lieu ce soir à la diffusion sur les réseaux sociaux d'informations internes de nature diverse (mails, documents comptables, contrats...)."
De son côté, la Russie a toujours nié une quelconque implication dans ces piratages en France et aux États-Unis notamment, pays dans lequel le Kremlin est accusé d'avoir oeuvré à l'élection de Donald Trump.