« PBS ne va pas disparaître mais certaines de nos antennes locales, si », a annoncé dimanche 30 juillet Paula Kerger, la présidente de Public Broadcasting Service (PBS), la télévision publique américaine. La dirigeante a fait part de ses inquiétudes à l’occasion d’une conférence de critiques de télévision. Les subventions fédérales pourraient subir des coupes sérieuses si le budget 2018 imaginé par l’administration Trump reçoit l’approbation du Congrès.
Le budget des chaînes du réseau PBS repose en majorité sur des dons (de particuliers ou d’entreprises) mais le soutien du gouvernement représente une part non négligeable – environ 450 millions de dollars par an.
L’équivalent de 1,15 euro par citoyen par an
Ces subventions sont régulièrement mises en cause à Washington. Nombre de politiciens estiment que l’Etat a d’autres priorités que de financer des médias, qu’ils considèrent de plus marqués à gauche. Le budget 2018 de la Maison Blanche augmenterait significativement les dépenses liées à la sécurité et à la défense aux dépens de l’agence de protection de l’environnement, de l’aide internationale au développement et des programmes de soutien aux arts et à la culture.
Paula Kerger espère pouvoir plaider sa cause, et celle de la radio publique NPR, devant le Congrès à partir de septembre. PBS, dit-elle, propose pour l’équivalent de 1,35 dollar (1,15 euro) par citoyen par an des programmes qui n’existent nulle part ailleurs sur les chaînes commerciales. Le réseau diffuse ou a diffusé des programmes comme le show pour enfants « Rue Sésame » (désormais sur HBO), les émissions d’informations « NewsHour », « BBC World News » ou « Frontline » ainsi que les séries Sherlock et Downton Abbey.
La présidente de PBS compte également rappeler aux parlementaires l’impact du réseau sur les communautés rurales et isolées, où les habitants n’ont pas forcément accès aux chaînes câblées ou les moyens de s’offrir la télévision par satellite.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu