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Trump se prend le changement climatique en pleine figure

Les dégâts provoqués par la tempête Harvey mettent déjà Donald Trump face à ses contradictions. «Je ne crois pas au changement climatique», avait-il clamé durant la campagne.

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Donald Trump est arrivé au Texas mardi alors que la situation continue à se détériorer sur le front des inondations. Dans la journée, un ordre d'évacuation a été donné aux populations menacées par la rupture d'une digue située au sud de la ville. «La digue de Columbia Lakes a été percée! Partez immédiatement!» ont indiqué les autorités du comté de Brazoria sur leur compte Twitter.

Les autorités du comté de Harris ont, elles, déclaré que les réservoirs de la région de Houston commençaient à déborder. Elles ont prévenu que de nouveaux lâchers d'eau seraient nécessaires pour soulager la pression sur deux barrages, mais qu'ils devraient aggraver les inondations dans les zones proches de Buffalo Bayou, une rivière qui traverse le centre de Houston. Les prochaines quarante-huit heures s'annoncent difficiles avec de fortes pluies prévues sur une partie du Texas et de la Louisiane. Harvey a déjà fait 30 000 déplacés et neuf morts.

Dans ce contexte, les médias américains voient dans le déplacement de Donald Trump une pure opération de communication. Il s'agit d'éviter de reproduire les erreurs de George W. Bush, dont la lenteur de la réaction à l'ouragan Katrina, qui avait fait 1800 morts dans la région de La Nouvelle-Orléans en 2005, avait été vivement critiquée. Pour l'équipe en place, la séquence vise aussi à effacer l'épisode désastreux de Charlottesville.

Pour marquer sa solidarité, le président américain a donc prévu de visiter le centre de coordination des secours installé à Austin, la capitale du Texas. Il pourrait élargir son déplacement au sud-ouest de la Louisiane, où l'état d'urgence a aussi été décrété. Pas sûr que le geste dissipe la colère et les souffrances des habitants. La porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee, a précisé que le président veillerait «à ne pas perturber les opérations de secours en cours». Son entourage a conscience que l'exercice pourrait se retourner contre lui.

Les dégâts provoqués par la tempête Harvey mettent déjà Donald Trump face à ses contradictions. «Je ne crois pas au changement climatique», avait-il clamé durant la campagne. Une conviction transformée en acte avec le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat. Pas sûr que les milliers de sinistrés partagent aujourd'hui sa vision du problème climatique. D'autant que les faits semblent lui donner tort.

«L'ampleur des précipitations déversées par la tempête tropicale Harvey sur la région de Houston, aux Etats-Unis, est probablement liée au changement climatique. La hausse des températures augmente en effet l'humidité dans l'atmosphère», a rappelé mardi l'Organisation météorologique mondiale (OMM), dont le siège est à Genève. Les soupçons de l'OMM sont corroborés par les propos des météorologues américains. «C'est quelque chose que nous n'avons encore jamais vu. Nous ne savons pas avec certitude comment l'eau va réagir», a expliqué Jeff Linder. Harvey a établi mardi matin un record de précipitations pour une tempête tropicale au Texas avec 49,32 pouces (125,3 cm) relevés sur un site au sud-est de Houston. Le précédent record remontait au passage de la tempête tropicale Amelia en 1978.