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Dans le refuge pour vaches de Ladwa, en Inde, on transforme l’urine et les excréments en or

portfolio L’économie de l’animal sacré prend un essor particulier en Inde depuis l’arrivée au pouvoir des nationalistes hindous. Bouse utilisée dans des savons, urine pour fabriquer des huiles de massage: tout est bon pour rendre le bovin rentable.

Publié le 02 septembre 2017 à 10h58, modifié le 02 septembre 2017 à 12h13
  • Depuis l’arrivée au pouvoir des nationalistes hindous dans plusieurs Etats indiens, de nombreux gaushalas ont ouvert leurs portes pour abriter les vaches, considérées comme sacrées par une partie des hindous. Mais bien plus qu’un animal sacré, ce bovin est devenu le totem politique des nationalistes pour imposer leur idéologie

    Depuis l’arrivée au pouvoir des nationalistes hindous dans plusieurs Etats indiens, de nombreux gaushalas ont ouvert leurs portes pour abriter les vaches, considérées comme sacrées par une partie des hindous. Mais bien plus qu’un animal sacré, ce bovin est devenu le totem politique des nationalistes pour imposer leur idéologie Ishan Tankha/Pour Le Monde

  • Le 30 août. Anand Kumar, 40 ans, gère un « gaushala », un refuge de vaches situé dans le village de Ladwa, à 180 kilomètres au nord-ouest de New Delhi, dans l’Etat de l’Haryana.

    Le 30 août. Anand Kumar, 40 ans, gère un « gaushala », un refuge de vaches situé dans le village de Ladwa, à 180 kilomètres au nord-ouest de New Delhi, dans l’Etat de l’Haryana. Ishan Tankha Pour Le Monde

  • Le « gaushala » accueille actuellement quelque 1 100 vaches.

    Le « gaushala » accueille actuellement quelque 1 100 vaches. ISHAN TANKHA POUR LE MONDE

  • A l’heure du réveil, vers 4 heures du matin, lorsque les vaches se dressent sur leurs pattes, les ouvriers courent d’une vache à l’autre pour recueillir l’urine dans une bassine. Entre 70 et 90 litres sont obtenus chaque jour.

    A l’heure du réveil, vers 4 heures du matin, lorsque les vaches se dressent sur leurs pattes, les ouvriers courent d’une vache à l’autre pour recueillir l’urine dans une bassine. Entre 70 et 90 litres sont obtenus chaque jour. Ishan Tankha Pour Le Monde

  • Rajnish, petit frère d’Anand Kumar, nourrit les animaux.

    Rajnish, petit frère d’Anand Kumar, nourrit les animaux. Ishan Tankha/Pour Le Monde

  • L’Inde n’a pas de pétrole, mais près de 80 millions de vaches dont l’urine, vendue entre 1 euro et 2 euros le litre, coûte plus cher que l’essence.

    L’Inde n’a pas de pétrole, mais près de 80 millions de vaches dont l’urine, vendue entre 1 euro et 2 euros le litre, coûte plus cher que l’essence. Ishan Tankha Pour Le Monde

  • La bouse de vache sert à fabriquer des savons (pour éclaircir la peau).

    La bouse de vache sert à fabriquer des savons (pour éclaircir la peau). ISHAN TANKHA POUR LE MONDE

  • Ram Dhari Dahiya (à droite) est un instituteur à la retraite du village. Il a été nommé au poste de responsable du laboratoire de recherche et développement du refuge. Il conserve dans son bureau plusieurs volumes d’une encyclopédie ayurvédique, une médecine traditionnelle qui mentionne la vertu curative de l’urine. Il s’en inspire pour mettre au point de nouveaux médicaments. « Nos traitements guérissent du cancer et du sida et ils sont bio, contrairement à la chimiothérapie, ose-t-il affirmer. Beaucoup de nos patients qui ne peuvent pas se payer des traitements dans les hôpitaux viennent chez nous. »

    Ram Dhari Dahiya (à droite) est un instituteur à la retraite du village. Il a été nommé au poste de responsable du laboratoire de recherche et développement du refuge. Il conserve dans son bureau plusieurs volumes d’une encyclopédie ayurvédique, une médecine traditionnelle qui mentionne la vertu curative de l’urine. Il s’en inspire pour mettre au point de nouveaux médicaments. « Nos traitements guérissent du cancer et du sida et ils sont bio, contrairement à la chimiothérapie, ose-t-il affirmer. Beaucoup de nos patients qui ne peuvent pas se payer des traitements dans les hôpitaux viennent chez nous. » Ishan Tankha Pour Le Monde

  • Ramwati est chargé de collecter les bouses de vaches.

    Ramwati est chargé de collecter les bouses de vaches. Ishan Tankha Pour Le Monde

  • La salle où sont stockés les remèdes confectionnés à partir de l’urine et de la bouse de vache.

    La salle où sont stockés les remèdes confectionnés à partir de l’urine et de la bouse de vache. Ishan Tankha Pour Le Monde

  • Après avoir été distillée, l’urine est parfois fermentée pendant vingt et un jours dans des pots de terre, avant d’être, enfin, filtrée.

    Après avoir été distillée, l’urine est parfois fermentée pendant vingt et un jours dans des pots de terre, avant d’être, enfin, filtrée. Ishan Tankha Pour Le Monde

  • L’urine de vache contiendrait de l’or, à en croire Anand Kumar : « Vous n’avez jamais remarqué que le lait de la vache indienne est légèrement jaunâtre ? »

    L’urine de vache contiendrait de l’or, à en croire Anand Kumar : « Vous n’avez jamais remarqué que le lait de la vache indienne est légèrement jaunâtre ? » Ishan Tankha Pour Le Monde

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Anand Kumar, 40 ans, gère un « gaushala », un refuge de 1 100 vaches situé dans le village de Ladwa, à 180 kilomètres au nord-ouest de New Delhi, dans l’Etat de l’Haryana. L’économie du bovin, considéré comme sacré par une partie des hindous, prend de l’ampleur depuis l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi en 2014. Bouse utilisée dans des savons, urine pour fabriquer des huiles de massage: tout est bon pour rendre le bovin rentable.

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