Le député M'jid El Guerrab quitte En marche mais pas l'Assemblée
Lâché par le gouvernement, le député M'jid El Guerrab a annoncé mardi qu'il quittait son parti La République en marche sans démissionner pour autant de son mandat à l'Assemblée. Décision qui fait suite à son altercation avec un responsable du PS.
Il quitte son parti et son groupe à l'Assemblée, sans renoncer à son mandat de député. C'est l'annonce faite mardi par M'jid El Guerrab, prenant ainsi les devants avant une éventuelle exclusion du mouvement macroniste. "Pour ne pas entraver le travail de la majorité parlementaire, et afin d'assurer ma défense de la manière la plus sereine possible, j'ai décidé de soumettre ma démission du mouvement La République en Marche aux membres du Conseil d'Administration", a déclaré dans un communiqué le député de la 9e circonscription des Français de l'étranger, qui avait été élu en juin sans l'investiture d'En marche! mais avec son soutien. Par conséquent, M'jid El Guerrab, qui avait déjà annoncé vendredi qu'il se mettait en "congé" du parti et du groupe LREM à l'Assemblée nationale, devrait siéger dans l'hémicycle parmi les députés non-inscrits.
L'élu est accusé d'avoir violemment agressé la semaine dernière à coups de casque Boris Faure, premier secrétaire de la fédération PS des Français de l'étranger. Il a été mis en examen samedi par un juge d'instruction pour "violences volontaires avec arme" ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à 8 jours. M'jid El Guerrab avait nié être à l'origine de l'altercation et accusé son rival de l'avoir agressé et insulté, ce qu'un témoin a confirmé dans un PV d'audition que le JDD s'est procuré. Les avocats de Boris Faure ont indiqué de leur côté qu'ils allaient porter plainte pour faire cesser une "campagne de calomnie" menée, selon eux, par le député.
"Il appartient désormais à M'Jid El Guerrab [...] de justifier devant ses électeurs de la poursuite de son mandat"
Le député a été entendu mardi matin au siège de La République en marche, dans le 15e arrondissement de Paris. "Je réitère encore une fois mes plus sincères regrets concernant la tournure prise par les événements", a-t-il ajouté dans son communiqué. En réponse, La République en marche a indiqué dans un autre communiqué qu'il "acceptait cette démission et mis ainsi un terme à la procédure de sanction engagée qui aurait conduit à son exclusion du mouvement". "Il appartient désormais à M'Jid El Guerrab de prendre toutes ses responsabilités et de justifier devant ses électeurs de la poursuite de son mandat", précise le parti de la majorité.
Ces derniers jours, plusieurs voix s'étaient élevées contre lui. Mardi, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, également secrétaire d'Etat en charge des Relations avec le Parlement, a dit sur France Inter qu'il "démissionnerai[t]" s'il était à la place de M'jid El Guerrab. "Ça serait mieux pour lui" qu'il démissionne, avait commenté le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, sur Public Sénat. "J'espère qu'il prendra ses responsabilités", avait également lancé Edouard Philippe dimanche.
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