La présidente du Brésil Dilma Rousseff et l'ancien président Luiz Inacio Lula Da Silva à Sao Paulo au Brésil, le 13 octobre 2015

La présidente du Brésil Dilma Rousseff et l'ancien président Luiz Inacio Lula Da Silva à Sao Paulo au Brésil, le 13 octobre 2015

afp.com/Miguel Schincariol

L'affaire de corruption autour de la société pétrolière Petrobras n'en finit pas de plomber la carrière politique de Luiz Inacio Lula da Silva et Dilma Rousseff. Cette fois, le procureur général du Brésil a inculpé les deux ex-présidents pour "organisation criminelle" visant à détourner des fonds de la compagnie d'État.

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"Les délits ont démarré au plus tard mi-2002 et se sont poursuivis jusqu'au 12 mai 2016", quand Dilma Rousseff a été suspendue de ses fonctions, a indiqué mardi le parquet général dans un communiqué.

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Selon l'accusation, le parti des deux ex-chefs d'État, le Parti des travailleurs (PT) aurait reçu des pots-de-vin pour un montant de 1 485 millions de réals (399 millions d'euros) "à travers des établissements publics comme Petrobras, la banque nationale du développement ou le ministère de la Planification".

Un "complot" pour l'icône Lula

Pour le procureur général Rodrigo Janot, Lula, icône de la gauche latino-américaine, est en grande partie responsable de cette "organisation criminelle". L'ex-président, cité dans cinq affaires judiciaires, a été condamné en juillet à 9 ans et demi de prison pour corruption passive et blanchiment d'argent.

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Le juge anticorruption Sergio Moro accuse Lula d'avoir bénéficié des largesses d'une entreprise de bâtiment pour intercéder en sa faveur, en vue de l'obtention de contrats publics auprès du groupe pétrolier Petrobras. En échange, il aurait reçu un triplex dans une station balnéaire en guise de pot-de-vin.

Laissé en liberté le temps d'être jugé en appel, il doit comparaître -pour une autre affaire- devant le juge Moro le 13 septembre. L'ancien président, 71 ans, nie toutes les accusations en bloc et se dit victime d'un complot visant à l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle de 2018.

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