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Première plainte contre Arkema après l’incendie dans son usine du Texas

Des membres des services d’urgence disent avoir inhalé des vapeurs toxiques émanant du peroxyde organique stocké dans l’usine du groupe français.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 07 septembre 2017 à 22h58, modifié le 08 septembre 2017 à 06h39

Temps de Lecture 1 min.

Des enquêteurs du FBI font face à des manifestants devant l’usine chimique Arkema, à Crosby, près de Houston, le 4 septembre.

Sept sauveteurs qui s’étaient rendus sur le site d’Arkema, à Crosby dans le Texas, après le passage de l’ouragan Harvey, ont porté plainte contre le groupe chimique français, auquel ils reprochent de les avoir exposés à une fumée potentiellement dangereuse. Ils réclament un million de dollars.

Selon les plaignants, l’entreprise ne s’est pas correctement préparée aux inondations, alors même que son usine se trouve à proximité d’une zone portuaire.

Arkema n’a pas pu empêcher neuf conteneurs, dans lesquels étaient entreposés des produits chimiques – des peroxydes organiques extrêmement inflammables et dont la fumée est source d’irritations –, de prendre feu lorsque le site a été submergé après le passage du phénomène cyclonique, il y a une semaine.

Arkema aurait en outre minimisé le danger et n’a pas immédiatement prévenu les premiers secours arrivés sur place quand le premier conteneur a pris feu, dégageant des épaisses fumées noires. « Un par un, les premiers policiers et sauveteurs ont commencé à tomber malades en plein milieu de la route », est-il écrit dans la plainte déposée devant le tribunal du comté d’Harris.

« La scène a tourné au chaos. Les policiers étaient pliés en deux, et vomissaient, sans arriver à respirer. »

« Une grave erreur »

Le groupe français a réagi en qualifiant la plainte de « grave erreur » et a ajouté déplorer tout dommage causé sur son site « par les ravages de l’ouragan Harvey ».

« Nous réfutons toute accusation selon laquelle nous n’aurions pas prévenu des dangers provoqués par la respiration des fumées sur notre site, ou aurions trompé qui que ce soit. »

Arkema prétend avoir fait tout ce qui était dans son possible dans cette zone où l’eau pouvait atteindre deux mètres, citant notamment le périmètre d’évacuation de 2,5 kilomètres mis en place autour de l’usine.

Le 4 septembre, l’ordre d’évacuation dans un périmètre de 2,5 kilomètres de l’usine Arkema a été levé.

L’entreprise avait jugé trop risqué de transporter les produits chimiques – qu’elle souhaitait détruire – alors que l’ouragan menaçait Houston. Les conteneurs dans lesquels ils étaient entreposés devaient être réfrigérés afin de ne pas prendre feu, mais cette opération n’avait pas pu être menée à bout, l’électricité ayant été coupée sur le site.

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Lors d’une conférence de presse, Richard Rennard, un responsable du groupe, a refusé de qualifier la fumée de toxique, se contentant de dire qu’elle était « nocive » et provoquait des « irritations ».

Le Monde avec AFP et Reuters

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