Le ministre de l’intérieur Gérard Collomb souhaite « pouvoir muter et radier un fonctionnaire radicalisé » lorsque celui-ci exerce des missions de sécurité, explique-t-il dans un entretien au Parisien, dimanche 10 septembre.
La mesure, qui devrait prendre place dans le projet de loi antiterroriste examiné par les députés en octobre, « concernera les policiers, les gendarmes, les militaires, les douaniers et le personnel pénitentiaire », explique-t-il.
« Marges de manœuvre faibles »
« Jusqu’ici, quand nous découvrons qu’un agent s’est radicalisé, nos marges de manœuvre sont très faibles », déplore le locataire de la Place Beauvau, particulièrement « avec les fonctionnaires et les militaires les plus engagés dans le domaine de la sécurité ». « Il faut pouvoir muter et radier un fonctionnaire radicalisé lorsqu’il exerce des missions de souveraineté ou un métier en lien avec la sécurité », insiste-t-il.
Interrogé sur le nombre de « profils radicalisés » visés, M. Collomb précise que « quelques dizaines de situations font l’objet d’un suivi ».
Le projet de loi antiterroriste, adopté mi-juillet au Sénat, doit être examiné en octobre par les députés. Le président Emmanuel Macron a annoncé mardi une révision de la politique de prévention de la radicalisation avec l’adoption « d’ici la fin de l’année » d’un plan national.
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