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Valérie Pécresse lance son mouvement pour les "déçus" de la droite et du centre

La présidente LR de l'Ile-de-France Valérie Pécresse a lancé dimanche son mouvement, Libres!, pour "oxygéner la droite" à travers une "troisième voie" pour la droite, qui ne serait "ni celle de Macron, ni celle de Buisson".

Arnaud Focraud , Mis à jour le
Valérie Pécresse, samedi à Argenteuil.
Valérie Pécresse, samedi à Argenteuil. © Sipa

C'est devant près de 2.000 personnes, dont 250 élus LR, que Valérie Pécresse a lancé dimanche à Argenteuil (Val d'Oise) son propre mouvement, Libres!. Non pour affronter Laurent Wauquiez pour la présidence du parti, mais pour préparer la suite. Sans parler encore des prochaines échéances électorales, la présidente LR d'Ile-de-France veut "oxygéner la droite". Devant son public rassemblé sur la butte d'Orgemont d'où on aperçoit tout Paris, elle a développé son credo d'une "troisième voie" pour la droite, qui ne serait "ni celle de Macron, ni celle de Buisson ", l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et ex-directeur du journal Minute.

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"On en a assez des rediffusions!", a ajouté celle qui se définit comme une "gaulliste sociale" et défend une droite "ferme, sociale et réformatrice". Comprenez : différente de la ligne de Laurent Wauquiez, donc. Après les défaites successives de 2012 et 2017, aux présidentielles et législatives, "j'ai la conviction intime que rien ne serait pire que de repartir comme avant. Rien ne serait pire que de servir aux Français la saison 3 de 'à droite toute!'", a lancé Valérie Pécresse. La dirigeante francilienne a souhaité un "devoir d'inventaire" de sa famille politique "sur les raisons" de ses échecs. Ces échecs "nous ont conduits à nous recroqueviller, à nous rétrécir, à nous couper des jeunes, des milieux populaires, de la France urbaine...", a-t-elle regretté. "Nous avons aussi perdu la France populaire et la France des villes (...) parce que nous n'avons pas su incarner une espérance", a ajouté l'élue.

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Quatre candidats à la présidence LR présents avec Pécresse

Libres!, qui restera au sein du parti Les Républicains, s'adressera à "tous ceux qui ont été déçus par la droite et le centre", a lancé Valérie Pécresse. Parmi les élus présents figuraient Gérard Larcher, président du Sénat, ou Bernard Accoyer, ex-président de l'Assemblée et aujourd'hui secrétaire général de LR. Ce dernier y a lancé une sorte d'avertissement : "Rassembler sans assécher, telle est la formule gagnante qui doit inspirer la droite française plutôt que de nous perdre dans des controverses sans fin entre nous pour savoir s'il y a une droite 'dure' et une droite 'molle'." A la veille de l'ouverture de la chasse aux parrainages, quatre des six candidats à la présidence de LR étaient également présents à Argenteuil : Daniel Fasquelle, Florence Portelli, Maël de Calan et Laurence Sailliet.

Pécresse a pour sa part redit qu'elle ne concourra pas à la présidence des Républicains, les 10 et 17 décembre. Il n'y aura "pas de guerre des chefs", a insisté l'ex-ministre, décidée néanmoins à se démarquer de la ligne Wauquiez, jugée trop à droite. Même si, sur les questions régaliennes, l'ancienne ministre "rêve d'une droite ferme". "Redonnons à la loi de la République son autorité" et "l'autorité de la loi, elle vaut aussi face aux flux migratoires", a plaidé la présidente de la région Ile-de-France, demandant que "chaque mois, le ministère de l'Intérieur publie les chiffres des déboutés du droit d'asile reconduits".

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(avec AFP)

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