Paris 2024 : à la clé, entre 120 000 et 250 000 créations d’emplois

Les JO seront des pourvoyeurs d’emplois notamment dans les secteurs du BTP et du tourisme. L’exemple à suivre : l’Euro 2016.

Les quais de Seine (image de synthèse) seront pris d'assaut, avec entre 15 et 20 millions de visiteurs attendus.
Les quais de Seine (image de synthèse) seront pris d'assaut, avec entre 15 et 20 millions de visiteurs attendus. PROJET/IMAGE DE SYNTHESE

    L'important, c'est de participer mais aussi... «de créer des emplois», précisent les milieux économiques. Les JO à Paris en 2024 contribueront-ils à inverser plus vite encore la courbe du chômage ? «La compétition pourrait générer environ 250 000 emplois pérennes», assure Danielle Dubrac, la présidente de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Seine-Saint-Denis.

    Un chiffre avancé cet été par le très sérieux Centre de droit et d'économie du sport de Limoges. Le chiffre exact est de 247 000 emplois (de 2017 à 2034) dans le meilleur des cas. Le scénario médian, lui, table sur 189 000 et le plus pessimiste sur 119 000.



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    «L'effet confiance lié à l'attribution des JO pourrait permettre de booster encore ces chiffres, se prend à rêver Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président du Medef. Lorsqu'ils ont confiance, les entrepreneurs embauchent.» Le Mondial 1998 et la Coupe du monde 2007 de rugby ont été des grands-messes au succès économique mitigé. Mais l'Euro 2016, en revanche, avait dynamisé l'emploi.

    Une manne pour le tourisme

    Les professionnels du tourisme se frottent déjà les mains. «Entre 15 et 20 millions de visiteurs sont attendus pendant les JO, s'enthousiasme Roland Héguy, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. En amont, il va falloir construire des infrastructures, des hôtels... Tout cela va booster le secteur touristique pendant des années !» Les retombées pour le tourisme pourraient caracoler à 3,5 milliards d'euros



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    Déjà, Paris est en capacité d'accueillir ses visiteurs. Le comité de candidature français enregistre 134 000 chambres d'hôtel dans une zone de 50 km autour du village olympique, contre 93 000 pour Los Angeles et 103 000 à l'époque pour Londres (JO 2012). Et si les hôteliers devraient faire le plein, les hôtes Airbnb pourraient aussi jouer leur carte. Rien que pendant l'Euro de foot 2016, 340 000 supporters avaient en effet été accueillis en France via Airbnb. «Tout le monde va tirer son épingle du jeu : les commerces, le bâtiment, les hôteliers..., se réjouit Roland Héguy. Et qui sait, la France accueillera peut-être aussi la Coupe du monde de rugby en 2023 et l'Exposition universelle en 2025 !»

    Les transports franciliens, l'atout précieux

    Le calendrier sera ultra serré, mais personne ne veut en douter : les transports franciliens, présentés comme l'une des forces du dossier de candidature de Paris, seront à la hauteur. «100 % des spectateurs disposeront d'une solution en transports en commun pour se rendre sur chacun des sites de compétition», assure Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Ile-de-France.

    Un des «atouts majeurs» est la mise en service prévue pour 2023-2024 d'une partie du Grand Paris Express, le supermétro de 200 km qui fera le tour de la capitale, d'ici à 2030. Pour les JO, quatre lignes nouvelles et un prolongement devront être achevés : 15 sud (Pont-de-Sèvres/Noisy-Champs), 16 (Saint-Denis-Pleyel/Noisy-Champs), 17 (Saint-Denis-Pleyel/Le Bourget/Aéroport-de-Roissy) et 18 (tronçon Orly/CEA Saint-Aubin). Le nouveau métro desservira le village olympique, à proximité de la gare Pleyel (futur noeud pour les lignes 14, 15, 16 et 17).

    Sans oublier le projet CDG Express, décrié par les riverains. Ce projet ferroviaire de 32 km (dont 8 km de voies nouvelles) doit relier en 20 minutes Roissy à la gare de l'Est. Les travaux sont estimés à 1,6 milliard d'euros, avec notamment des fonds d'ADP, de SNCF Réseau et de la Caisse des dépôts et consignations.

    Un dernier atout pourrait être celui du vélo. Il faut « faire des JO de 2024 les premiers Jeux 100 % accessibles à vélo de l'histoire », réclame l'association Paris en selle, qui demande des aménagements cyclables entre les différents sites olympiques et des liaisons entre Paris et la Seine-Saint-Denis.

    QUESTION DU JOUR. Les Jeux olympiques en 2024 à Paris sont-ils une chance pour la France?

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