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Médecins: de nouvelles consultations à 46 et 60 euros

Le mode et le taux de remboursement des consultations ne changent pas. 24087949/auremar - stock.adobe.com

La convention signée entre les médecins et l'assurance maladie a fait apparaître de nouvelles catégories de consultations dont les tarifs viennent d'être publiés au Journal Officiel.

Négociée puis signée dans la douleur en août 2016 par les syndicats de médecins, la nouvelle convention médicale, va entrer en application le 1er novembre prochain. La nouvelle grille des tarifs des médecins qu'elle régit vient d'être publiée au Journal officiel. Si elle entérine le passage de la consultation traditionnelle chez un généraliste de 23 à 25 euros, effective depuis le 1er mai dernier, elle fait également apparaître de nouvelles classes de consultation.

» Consultation à 25 euros: les médecins signent à contrecœur

La consultation «complexe»

Une première classe dite «complexe» sera ainsi facturée 46 euros, et concernera plusieurs types de pathologie ou certains rendez-vous de prévention. Seront concernées les séances de prise en charge des enfants en risque avéré d'obésité, tout comme les soins aux nouveau-nés nécessitant un «suivi spécifique» par le pédiatre, de la naissance à 28 jours. De même la première consultation pour obtenir une contraception, ou en prévention des maladies sexuellement transmissibles, rentrera dans cette catégorie, pour les jeunes filles de 15 à 18 ans. Ces consultations complexes auront d'autres champs d'application, pour lesquelles elles seront majorées de 16 euros et atteindront donc 62 euros: les troubles graves du comportement alimentaire, la tuberculose, l'asthme, les pathologies oculaires graves notamment entrent dans cette catégorie.

Une consultation «très complexe» pour certaines maladies graves

Une seconde catégorie fait son apparition: la consultation «très complexe» qui sera réalisée par différentes spécialités. Les néphrologues y auront recours pour les insuffisants rénaux sévères en vue d'une greffe, les dermatologues, rhumatologues et les médecins internes l'utiliseront pour les maladies auto-immunes, etc. La grille d'application est très précise en ce qui concerne les pathologies visées. Interrogé sur France Info, Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des Médecins de France, évoquait d'autres types d'actes concernés: «il y a les consultations d'annonce de cancer, c'est toujours délicat. Il y a également des consultations pour les gynécologues pour les malformations fœtales. Ce sont des consultations longues et pénibles à annoncer. [...] La Sécurité sociale a reconnu cette spécificité».

La «visite longue» réévaluée à 70 euros

Enfin, les visites à domicile sont également réévaluées, quand elles concernent certains patients atteints de maladies neuro-dégénératives, comme la maladie de Parkinson ou d'Alzheimer. Le médecin traitant devra facturer 70 euros au lieu des 56 euros aujourd'hui, et pourra réaliser cette visite trois fois par an, contre une seule visite annuelle précédemment.

Si la nouvelle grille tarifaire revalorise le coût des consultations, le mode et le taux de remboursement ne change pas: l'assurance maladie les prendra en charge à 70%, voire 100% pour les affections de longue durée.

Médecins: de nouvelles consultations à 46 et 60 euros

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755 commentaires
  • lafcadio 22

    le

    Le numerus clausus est un des éléments qui vous permet de bénéficier, en France, d'une médecine de qualité, exercée par des médecins bien formés; tous les étudiants en médecine passent AU MOINS 8 semestres (voire beaucoup plus pour ceux qui sont internes) au lit des malades dans les services hospitaliers, élément essentiel à cette formation de qualité. Et vous pouvez aisément comprendre que le nombre d'étudiants que l'on peut former ainsi est limité. Le numerus clausus est fixé selon les capacités d'accueil des services hospitaliers.

  • lafcadio 22

    le

    Ces "visites longues" à 56 € (bientôt 70€) concernent des pathologies (neuro-dégénératives) rares, complexes, nécessitant un interrogatoire difficile, un examen plus long, la mise en route ou l'adaptation d'une prise en charge multidisciplinaire lourde. Elles étaient prises en charge 1 fois par an (3 fois par an à partir de novembre 2017). Elles sont donc extrêmement marginales et, même à 70 €, c'est-à-dire le double d'une visite "normale", certainement pas "rentables" pour le médecin.

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