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PalestineLe Hamas prêt à se réconcilier avec le Fatah

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epa06639064 A Palestinian protester wears a Guy Fawks mask during clashes with Israeli troops along the border between Israel and Gaza Strip, in the eastern Gaza Strip, 31 March 2018. According to reports, 16 Palestinians were killed and more than 1200 were injured a day earlier during the clashes along the border with Israel. Protesters plan to call for the right of Palestinian refugees across the Middle East to return to homes they fled in the war surrounding the 1948 creation of Israel. A general strike is taking place in Palestinian territories in solidarity with Gaza.  EPA/MOHAMMED SABER
Les funérailles de la secouriste de 21 ans Razan al-Najjar, tuée vendredi par des tirs israéliens, ont eu lieu samedi à Gaza. (Samedi 2 juin 2018)
Les Etats-Unis ont opposé leur veto à l'ONU contre une résolution appelant à protéger les Palestiniens de Gaza et en Cisjordanie occupée. (Vendredi 1 juin 2018)

Le Hamas est prêt à discuter de la formation d'un gouvernement de réconciliation avec ses rivaux du Fatah, a annoncé dimanche le mouvement palestinien qui dirige la bande de Gaza. Il est également disposé à organiser des élections générales.

Le Hamas précise dans son communiqué qu'il restituera le pouvoir dans cette portion de territoire au gouvernement d'union et que l'administration qu'il y a mise en place sera dissoute.

«En réponse aux efforts égyptiens, le Hamas annonce la dissolution du 'comité administratif' dans la bande de Gaza et donne son accord pour entamer des discussions sur la réconciliation et pour organiser des élections générales», selon un communiqué publié tôt dimanche.

Le Hamas avait créé en mars dernier ce «comité administratif», formé de sept hauts responsables du mouvement pour gérer les affaires de l'enclave de Gaza. Cet organe était perçu par le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, comme un gouvernement parallèle entravant la réconciliation palestinienne.

Relations tendues

Cette annonce du Hamas tombe quelques jours après une visite au Caire de son chef, Ismaïl Haniyeh. C'était son premier déplacement dans ce pays depuis son élection en mai. Les relations entre l'Egypte et le Hamas étaient très tendues depuis le renversement, en 2013, de l'ancien président égyptien Mohammed Morsi, membre des Frères Musulmans, dont est également issue la formation islamiste palestinienne.

A l'issue des entretiens de M. Haniyeh au Caire, le Hamas avait annoncé vouloir dissoudre son comité administratif. Il avait appelé à tenir de nouvelles discussions pour la formation d'un gouvernement d'union nationale avec le Fatah de M. Abbas.

Depuis la création de ce comité, le président Abbas s'est efforcé d'affaiblir le Hamas. Dans cette épreuve de force, il a notamment bloqué ces derniers mois les versements de la facture de l'électricité fournie par Israël à Gaza, qu'il réglait jusque-là.

Blocus rigoureux

L'Autorité palestinienne que dirige Mahmoud Abbas est reconnue par la communauté internationale. Elle est à couteaux tirés avec le Hamas depuis que celui-ci l'a évincée de la bande de Gaza au prix d'une quasi-guerre civile en 2007.

Il n'était pas encore clair dimanche dans quelle mesure cette offre du Hamas allait permettre de rapprocher les deux rivaux. L'Autorité palestinienne a son siège à Ramallah, en Cisjordanie, un territoire occupé par Israël depuis 50 ans et séparé géographiquement de Gaza par le territoire israélien.

La bande de Gaza, qui compte quelque deux millions d'habitants, a connu ces dix dernières années une quasi-guerre civile et trois guerres avec Israël. Elle est soumise depuis dix ans à un rigoureux blocus de l'Etat hébreu, doublé depuis 2013 d'une fermeture quasi permanente par l'Egypte de sa frontière.

Aux portes du désert, l'enclave souffre d'un manque permanent d'eau et d'électricité et, selon l'ONU, risque de devenir «invivable» d'ici à 2020. Toutes les initiatives visant à réconcilier les deux groupes rivaux et à former un gouvernement d'union nationale palestinienne ont jusqu'à présent échoué.

ats