Monde - DIPLOMATIE Loup Bureau à Paris : "Je n'ai pas été maltraité"

Sous le coup d’une expulsion après plus de 50 jours de détention en Turquie, le jeune homme a retrouvé ce dimanche la France, sa famille et ses amis. Son avion a atterri à 8h45 à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
AFP - 17 sept. 2017 à 09:00 | mis à jour le 17 sept. 2017 à 10:22 - Temps de lecture :
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Première déclaration de Loup Bureau

Ce dimanche matin, Loup Bureau s'est dit "très fatigué, mais content, soulagé" d'être de retour en France, ajoutant qu’il avait été "jusqu’au bout dans l’incertitude de pouvoir partir". 

Il a dit avoir été considéré "comme un homme du PKK" au départ, et que ses conditions de détention étaient "un peu compliquées" mais "à partir du moment où Emmanuel Macron a annoncé qu’il demandait ma libération, il y a eu des changements, les gardiens ont commencé à comprendre que je n’étais pas un terroriste, que les faits qui m’étaient reprochés n’étaient pas forcément vrais".

Le journaliste a précisé ne pas avoir été "maltraité physiquement" en prison. Il y a eu cependant quelques "tentatives d'intimidation. J’ai été en garde à vue pendant 6 jours avant d’aller en prison. C’est à ce moment là où ça a été plus compliqué". Il a insisté sur le fait que c'est la parole d'Emmanuel Macron qui lui avait servi de "protection".

"Des sévices physiques"

Son père a ensuite expliqué que son fils avait été traité comme les prisonniers kurdes pendant la semaine de garde à vue, "donc il a subi des sévices physiques (...) et psychologiques. A partir du moment où il était en prison, les choses se sont normalisées". Il a précisé que son fils n'avait pas dormi, d'où son état de fatigue, puis a redit l'importance de l'action du chef de l'Etat dans ce dossier.

Le président de la République s'est d'ailleurs entretenu avec Loup Bureau par téléphone ce dimanche matin : "Il m’a dit de profiter des prochains jours, de me reposer" a précisé le journaliste.

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Loup Bureau, en chemise bleue, entouré par ses proches. Photo AFP
Loup Bureau, en chemise bleue, entouré par ses proches. Photo AFP
L'arrivée de Loup Bureau a donné lieu à des scènes d’accolades et d’embrassades. Photo AFP
L'arrivée de Loup Bureau a donné lieu à des scènes d’accolades et d’embrassades. Photo AFP

Le journaliste Loup Bureau, sous le coup d’une expulsion après plus de 50 jours de détention en Turquie, a retrouvé ce dimanche la France, sa famille et ses amis au salon d'honneur de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

La ministre de la Culture Françoise Nyssen était également présente pour l'accueillir.

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Le retour du reporter indépendant de 27 ans, accusé par Ankara d’appartenance à «une organisation terroriste armée», avait d’abord été annoncé pour samedi soir à l’aéroport. Finalement, son avion, parti d'Istanbul, a atterri ce dimanche à 8h45.

Les autorités aéroportuaires turques avaient fait embarquer le jeune homme directement sur le tarmac pour éviter tout contact avec les médias.

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Son père, Loïc Bureau, installé près de Nantes, s’était rendu à Paris dès samedi. «Tout le comité de soutien, sa petite amie, viennent à Paris» mais «tant qu’il n’est pas sur le sol français, je garderai une petite appréhension», avait-il déclaré, impatient de serrer son fils dans ses bras.

Un "grand soulagement"

Cette libération, intervenue dans la foulée d’une visite du chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian à Ankara, est «un grand soulagement», s’était «réjoui» Emmanuel Macron. Fin août le président français avait demandé sa «libération rapide» à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Le journaliste avait été interpellé le 26 juillet à la frontière turco-irakienne, après la découverte en sa possession de photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (mouvement considéré comme une émanation du PKK et donc comme «terroriste» par Ankara).

Ces images datent, selon sa défense, d’un reportage sur les conditions de vie des populations syriennes réalisé en 2013 et diffusé sur TV5 Monde.