La Grande barrière de corail est menacée par des étoiles de mer dévoreuses et tueuses. (photo d'illustration)

La Grande barrière de corail est menacée par des étoiles de mer dévoreuses et tueuses. (photo d'illustration)

L'Express

La Grande barrière de corail pourrait bien être sauvée par des mollusques géants. Un grand nombre de ces gastéropodes seront peut-être lâchés sur les coraux de la côte australienne pour chasser les étoiles de mer qui dévorent ce récif. Celui-ci, inscrit au patrimoine de l'Unesco depuis 1981, a été divisée de moitié en 27 ans.

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Les "tritons géants" friands de ces étoiles de mer

Seulement, des chercheurs de l'Institut australien pour la science marine (AIMS) ont montré que cette étoile de mer évite les zones où est présent le "triton géant", un mollusque gastéropode appelé charonia tritonis. Ces mollusques dotés de coquilles spectaculaires, pouvant mesurer jusqu'à 50 centimètres, ont un odorat développé qui leur permet notamment de chasser ces étoiles de mer tueuses, selon ces chercheurs.

Le gouvernement australien a annoncé lundi un financement de la recherche sur l'élevage de ces gastéropodes, dont le nombre a fortement décliné dans les océans. "Si la recherche porte ses fruits, les scientifiques étudieront l'impact des tritons géants sur le comportement des "couronnes d'épines" et testeront leur potentiel en tant qu'outil de gestion pour limiter la disparition des coraux", a déclaré Warren Entsch, élu à la Chambre des représentants.

L'élevage des gastéropodes par le docteur Chérie Motti.

L'élevage des gastéropodes par l'écologue Cherie Motti.

© / AFP / Handout / Australian Institute Of Marine Science

"Nous ne savons vraiment rien à leur sujet"

L'AIMS a déjà commencé cet élevage dans ses laboratoires. Plus de 100.000 larves ont été conçues au cours du mois écoulé, mais les connaissances sur leur cycle de vie sont encore très limitées. Il a ainsi fallu deux ans à l'AIMS pour collecter huit tritons géants.

"Nous ne savons vraiment rien à leur sujet, ce qu'ils mangent, s'ils sont nocturnes ou non, et c'est la première vraie tentative de les élever", a déclaré à l'AFP l'écologue Cherie Motti, responsable des recherches sur le développement des larves. Le but ultime est de pouvoir les relâcher lors des périodes d'invasion des récifs par l'étoile de mer.

"Si nous pouvons avoir un prédateur naturel capable de faire le travail pour nous, ce serait un très bon résultat, a ajouté la chercheuse. Il reste encore beaucoup de travail à faire. Nous espérons faire progresser nos connaissances cette année et avoir des bébés poussant bien dans les deux ans qui viennent".

Cette méthode pourrait être la plus écologique et naturelle utilisée pour neutraliser l'étoile de mer, actuellement repoussée par de puissants produits chimiques qui menacent d'autres organismes marins.

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