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Le magazine américain « Rolling Stone » va changer de mains l’année de ses 50 ans

Les dirigeants de Wenner Media ont décidé de céder leur part majoritaire dans le titre emblématique de la contre-culture des années 1970.

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Publié le 18 septembre 2017 à 15h02, modifié le 18 septembre 2017 à 15h30

Temps de Lecture 2 min.

Jann Wenner, fondateur du magazine « Rolling Stone », le 7 avril, lors des 32e Rock and Roll Hall of Fame, à New York.

Le père, Jann Simon Wenner, créa, à l’âge de 21 ans, le magazine devenu le titre emblématique de la contre-culture des années 1970, dans le sillage du « Summer of Love » californien de l’été 1967. Son fils, Gus Wenner, 27 ans, est aujourd’hui chargé de sa mise en vente. Comme l’a écrit le New York Times, dimanche 17 septembre, les deux dirigeants de Wenner Media ont en effet décidé de céder leur part majoritaire de Rolling Stone.

« La presse est une industrie complètement différente de ce qu’elle était », a expliqué Jann Wenner au quotidien. Malgré sa notoriété et celle de ses signatures historiques, parmi lesquelles le pape du journalisme « gonzo », Hunter S. Thompson, Rolling Stone n’a pas réussi à tenir son rang dans cette nouvelle époque.

En 2016, les Wenner avaient déjà dû vendre 49 % du titre à BandLab Technologies, un éditeur de logiciels de musique établi à Singapour. Ils en avaient alors tiré 40 millions de dollars (environ 33,5 millions d’euros). Deux autres magazines Us Weekly et Men’s Journal avaient également été vendus au groupe American Media Inc. Cette vague de cessions se prolonge donc.

Endettement et condamnation humiliante

Au-delà de la crise des ventes et de la publicité qui frappe un grand nombre de magazines, Rolling Stone a commis des erreurs stratégiques qui ont eu un impact important sur sa santé financière et sur son image. Comme le rappelle le New York Times, l’entreprise s’est retrouvée lestée d’un fardeau de dettes après un emprunt contracté par Jann Wenner en 2006 pour racheter, pour 300 millions de dollars, la moitié du capital d’Us Weekly – cédée cinq ans plus tôt pour 40 millions.

Rolling Stone a aussi été condamné, de manière humiliante, en 2016, pour avoir publié en 2014 une enquête sur un viol commis à l’université de Virginie, basée sur de fausses informations. Ce naufrage journalistique a été qualifié d’« échec qui englobe l’enquête, l’édition, la supervision éditoriale » du magazine dans un rapport de l’école de journalisme de Columbia, diffusé en 2015.

Lire (en édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés « Rolling Stone » passe en revue la contre-culture

Rolling Stone serait-il resté plus longtemps dans les mains de son fondateur sans ces accidents de parcours ? Rien n’est moins sûr, tant la tendance au retrait des figures tutélaires des grands magazines américains est forte. Il y a une dizaine de jours, on apprenait le départ prochain de Graydon Carter, rédacteur en chef de Vanity Fair depuis vingt-cinq ans. Dans la foulée, ses homologues de Elle, Time et Glamour ont également annoncé, tour à tour, qu’elles quittaient leur poste, donnant à cette rentrée des allures de changement d’ère.

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