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Rassemblement national

Crise au FN: le compagnon de Sophie Montel évincé à son tour

Sophie Montel dans le Doubs le 8 février 2015.

Sophie Montel dans le Doubs le 8 février 2015. - Sébastien Bozon - AFP

Robert Sennerich a été remplacé à la tête de la fédération FN du Doubs. Un autre proche de Florian Philippot, Lilian Noirot, a lui aussi été débarqué de son poste de secrétaire départemental. Il a annoncé qu'il quittait le Front national.

Lors d'un bureau politique qui s'est tenu lundi, le Front national a nommé 10 nouveaux secrétaires départementaux à travers la France: à Paris, dans la Sarthe comme en Dordogne.

Mais alors que le parti semble plus que jamais au bord de la scission entre le camp de Florian Philippot et celui de Marine Le Pen, ces remplacements ne font que renforcer la tendance. Sur ces 10 postes, dont les nouveaux locataires ont été annoncés dans un communiqué de Nicolas Bay, plusieurs étaient occupés par des proches de Florian Philippot, qui ont été remerciés.

C'est le cas notamment de Robert Sennerich, remplacé comme secrétaire départemental du Doubs par Jacques Ricciardetti. Robert Sennerich n'est autre que l'époux de Sophie Montel, la lieutenante de Florian Philippot débarquée de son poste à la tête du groupe FN à la région Bourgogne-Franche-Comté.

Opération de "purge"

En Saône-et-Loire, un autre proche du vice-président du parti et président de l'association Les Patriotes a lui aussi été évincé: Lilian Noirot a été remplacé à la tête de la fédération par Damien Cantin. En fin d'après-midi, Lilian Noirot a réagi à l'annonce de cette éviction en annonçant son départ du Front national. Dans sa lettre, intitulée "Pourquoi je ne renouvellerai pas mon adhésion au Front national", il s'en prend directement à Marine Le Pen. 

"L’opération de 'purge' orchestrée par une minorité se retournera tôt ou tard contre vous Mme la Présidente mais cela vous le savez et l’acceptez car finalement vous n’avez pas envie de gagner. Le grand mouvement patriote et républicain qui aurait dû combattre la politique menée par Emmanuel Macron n’est pas le FN. Après l’échec de la présidentielle vous y avez renoncé et préféré vous cantonner à un rôle d’opposant mou", écrit-il. 

Un départ qui s'ajoute à plusieurs autres: celui du maire de Cogolin, Marc-Etienne Lansade, annoncé la semaine dernière, ainsi que celui de Julien Acard, un fidèle de Sophie Montel, conseiller municipal et régional qui a décidé de garder ses mandats mais en abandonnant l'étiquette frontiste.

Charlie Vandekerkhove