2017, année internationale pour Keolis
Shanghai, Newcastle en Australie, Manchester, Hyderabad,… Keolis sait voyager. A l’occasion de la présentation des résultats 2016 devant la presse, ce matin, mardi 14 mars 2017, la direction n’a pas manqué d’évoquer ces appels d’offre gagnés ces derniers mois et dernières années qui entreront en activité prochainement pour voir l’avenir en rose, au moins à l’international.
Il s’agit donc du métro d’Hyderabad en Inde (trois lignes pour 71 kilomètres) prêt depuis deux ans, mais dont la mise en service a été retardée pour des raisons politiques. Il sera inauguré cet été. Du premier contrat multimodal en Australie, à Newcastle (Nouvelle Galles du Sud) pour 10 ans avec des bus, des ferries et dès 2019 un tramway. Du réseau de tramways de Manchester (Royaume-Uni) pris à la concurrence française (RATP Dev) : 94 rames de tramways et de 96 kilomètres de lignes qui seront étendus dans les prochaines années à 120 km. Du lancement de la ligne de métro automatique de Shanghai (Chine), exploitée avec un opérateur local. Du premier tram danois à Aarhus et de contrats ferroviaires en Allemagne et aux Pays-Bas.
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sourceA Boston, Keolis à l'équilibre dans un an
L’internationalisation de Keolis se poursuit sur un bon rythme malgré quelques anicroches comme à Boston (USA), où la filiale française continue à perdre de l’argent. Mais Keolis perçoit un tournant positif, notamment "avec la décision du 6 mars dernier. Le Conseil d’administration de l’autorité organisatrice a voté un avenant associant Keolis à la croissance du trafic et à la réduction de la fraude", a indiqué Bernard Tabary, directeur exécutif international du groupe. Il permet de responsabiliser Keolis sur la recette, qui a engagé des mesures importantes pour améliorer la qualité et la productivité. "Nous devrions atteindre l’équilibre à partir de la mi-2018 et ensuite gagner de l’argent jusqu’à la fin du contrat en 2022", a précisé Jean-Pierre Farandou, le PDG de Keolis, en réponse à une question de L’Usine Nouvelle.
Aujourd’hui, la croissance à l’international, supérieure à celle de la France, permet d’envisager un partage équilibré entre les deux facettes de l'activité de Keolis à l’horizon 2020. En 2016, l’international représentait déjà 43% du chiffre d’affaires. En dix ans, il a été multiplié par cinq, quand l’activité nationale était multipliée par deux. Et ce même si 2016 a été une année assez calme avec un chiffre d’affaire en croissance de 72 millions d’euros (+1,4%) à 5,075 milliards d’euros. La bonne nouvelle provient de l’Ebitda en hausse de 5,5% et d’un cash-flow qui redevient positif à 25 millions d’euros alors que l’endettement croit légèrement à 870 millions d’euros, ce qui représente un peu plus de deux années d’Ebitda.
Pas de prévisions chiffrées pour 2017, mais la mise en service de plusieurs contrats à l’international et en France, avec 800 millions de contrats gagnés ou renouvelés dans l’Hexagone. Et l'espoir de gagner d'autres appels d'offres, notamment au Royaume-Uni et au Moyen-Orient. Mais il ne faudrait pas que cette belle dynamique soit perturbée par la perte de l’appel d’offres de Lille qui devrait tomber au début de l’été. La concurrence est rude avec l’opérateur Transdev.
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