Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Offrir Le Monde

Les bananiers de Guadeloupe et de Martinique mis à terre par l’ouragan Maria

La banane est la principale culture d’exportation de ces deux îles des Antilles françaises. Les producteurs envisagent un retour sur le marché à l’été 2018 seulement.

Le Monde avec AFP

Publié le 23 septembre 2017 à 20h02, modifié le 23 septembre 2017 à 20h02

Temps de Lecture 1 min.

Bananeraie dévastée par l’ouragan Maria, à Capesterre-Belle-Eau, en Guadeloupe, le 22 septembre 2017.

Des bananeraies comme piétinées, quelques arbres encore debout mais dégarnis : l’ouragan Maria a dévasté à 100 % la filière banane de Guadeloupe et à 70 % celle de Martinique, selon les professionnels du secteur. Avec des rafales soufflant à 260 km/h, Maria n’a fait qu’une bouchée des bananiers, qui portent en moyenne des régimes de 30 à 40 kg.

La production ne devrait reprendre que d’ici neuf à douze mois. « Toutes les exploitations sont anéanties. Il ne reste plus de bananes à exporter. », explique à l’Agence France-Presse (AFP) Francis Lignières, président du groupement des producteurs de bananes de la Guadeloupe, qui compte 220 membres pour 2 000 hectares de bananeraies.

Pas vu depuis trente ans

A Bouillante, David Mirre exploitate douze hectares : « J’ai perdu toute la vente de la fin de l’année, sans compter celle de l’année prochaine. » Il fournissait 450 tonnes à l’export par an, pour un chiffre d’affaire de 350 000 euros annuels. « De mémoire, ça fait pratiquement trente ans » et l’ouragan Hugo de 1989 « qu’on n’avait pas connu ça », renchérit Philippe Aliane, le directeur du groupement de producteurs.

A peine plus épargnée, la Martinique « va perdre 70 % de la production », précise Philippe Ruelle, directeur général de l’union de groupements des producteurs de bananes (UGPban) des deux îles. Au nord et sur la côte Atlantique, plus exposés, « entre 80 et 100 % des exploitations sont à terre ».

Au total, la filière, forte de 600 producteurs, fournit chaque année 250 000 tonnes de bananes pour l’Europe, soit 5 000 à 6 000 tonnes par semaine. « Pour les prochains mois, on va tomber entre 600 et 800 tonnes hebdomadaires », évalue-t-il.

Catastrophe naturelle

L’état de catastrophe naturelle a été décidé par le gouvernement. L’arrêté permettra notamment aux producteurs de continuer à toucher des aides européennes, essentielles pour réinvestir, sans avoir à produire le quota habituellement nécessaire pour bénéficier de ces fonds. De même, les 6 000 salariés de la filière, très inquiets, pourront bénéficier du chômage technique.

D’autant que Maria intervient quasiment un an après la tempête Matthew, qui avait déjà ravagé 40 % des bananeraies de la Martinique, rappelle M. Ruelle : « Certains producteurs, qui ont dû tout réinvestir et attendaient enfin la récolte pour se relancer, se retrouvent une nouvelle fois à terre. »

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.