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Bangladesh / Birmanie

Réfugiés au Bangladesh, les Rohingyas privés de communications

Le Bangladesh a interdit aux fournisseurs de téléphonie mobile de vendre des connexions et des forfaits aux réfugiés rohingyas, minorité musulmane apatride, en invoquant des impératifs de sécurité, ont annoncé dimanche les autorités.

Cox's Bazar, Bangladesh, le 27 août 2017. Une réfugiée rohingya téléphone.
Cox's Bazar, Bangladesh, le 27 août 2017. Une réfugiée rohingya téléphone. REUTERS/Mohammad Ponir Hossain
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Ils pensaient avoir tout perdu : leur foyer, des membres de leur famille pour beaucoup, leur travail... Mais ils avaient encore la possibilité de téléphoner. Désormais, ce n'est même plus possible. Le gouvernement bangladais a interdit aux quatre opérateurs téléphoniques du pays. Raison de cette soudaine interdiction : la sécurité...

Plus de 429 000 musulmans rohingyas ont fui au Bangladesh ces dernières semaines pour échapper à une campagne de répression de l'armée birmane, qualifiée d'« épuration ethnique » par l'ONU.

Des amendes

Les quatre fournisseurs de téléphonie mobile du Bangladesh se verront infliger des amendes s'ils accordent des forfaits et des connexions mobiles aux réfugiés.

« Pour le moment, les (Rohingyas) ne peuvent acheter de cartes SIM », a déclaré à l'AFP Enayet Hossain, haut responsable du ministère des Télécommunications. La ministre déléguée aux Télécoms Tarana Halim a justifié cette décision entrée en vigueur samedi soir par des raisons de sécurité.

Au Bangladesh, la vente de cartes SIM est déjà interdite aux habitants qui ne peuvent fournir des papiers d'identité afin d'entraver les capacités opérationnelles d'éventuels réseaux islamistes.

Des papiers

« Nous avons pris la décision (d'accueillir les Rohingyas) pour des raisons humanitaires, mais en même temps notre propre sécurité ne doit pas être compromise », a déclaré Mme Halim, sans autre précision sur la menace que pourrait représenter les réfugiés rohingyas.

D'après les autorités, l'interdiction sera levée une fois que les nouveaux arrivants auront reçu des papiers d'identité biométriques, un processus qui pourrait prendre six mois selon l'armée.

Drame des Rohingyas: au Bangladesh, les camps de réfugiés au bord de l'asphyxie

(avec AFP)

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