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Polémique

Ouragan Maria : l’état de catastrophe naturelle publié au Journal officiel, son périmètre contesté

par LIBERATION, avec AFP
publié le 24 septembre 2017 à 12h13
(mis à jour le 24 septembre 2017 à 13h42)

L'état de catastrophe naturelle pour plusieurs communes de Guadeloupe et de Martinique, et pour les collectivités de Saint-Barth et Saint-Martin, dévastées par l'ouragan Maria, a été publié dimanche au journal officiel, mais son périmètre est critiqué par une députée socialiste.

La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle permet aux habitants des communes concernées d’être indemnisés au titre de cette garantie dans les limites et conditions des contrats d’assurance souscrits.

Selon l’arrêté publié au journal officiel, l’état de catastrophe naturelle est reconnu pour des dommages causés les 18 et 19 septembre par les inondations et coulées de boue, les inondations par choc mécanique des vagues et les vents cycloniques. Il concerne au total une trentaine de communes de Guadeloupe (ainsi que des îles des Saintes, de La Désirade et de Marie-Galante), plus d’une vingtaine de communes de Martinique, ainsi que les collectivités de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin. Saint-Barth et Saint-Martin, déjà ravagées par l’ouragan Irma, avaient fait l’objet d’un premier arrêté de catastrophe naturelle, signé juste après ce premier ouragan.

Maria et ses vents de 260 km/h ont notamment ravagé 100% des bananeraies de Guadeloupe et 70% de celles de Martinique. La banane est la principale culture d'exportation des deux îles. L'arrêté de catastrophe naturelle va permettre aux 6 000 salariés de la filière de bénéficier du chômage technique, et aux 600 producteurs de continuer à percevoir des aides européennes.

Un périmètre contesté

Dans un communiqué, la députée Hélène Vainqueur-Christophe (Nouvelle gauche) a fait part de sa «sidération» et de son «indignation» quant au périmètre retenu par le gouvernement pour cet arrêté.

«Si celui-ci concerne bien toutes les communes de notre archipel pour les calamités liées à la houle et aux inondations, il restreint en revanche les dommages liés aux vents cycloniques aux seules communes de Terre-de-Bas et de Terre-de-Haut, alors que des vents puissants et ravageurs ont touché toutes les autres communes de l'archipel», insiste-t-elle.

«Cette rédaction scandaleusement restrictive risque de compliquer singulièrement les démarches des personnes sinistrées par les vents cycloniques auprès de leur compagnie d'assurance», ajoute-t-elle, demandant au gouvernement de «revoir sa copie».

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