Tour Montparnasse : un totem plus ouvert, en verre et en vert

En prévision des Jeux olympiques, la tour va faire peau neuve. Plus écologique, plus animée, plus aérée, mais également encore plus haute !

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Une serre agricole coiffera le sommet surélevé de 18 mètres de la tour Maine-Montparnasse new look. © Nouvelle AOM / Luxigon

Temps de lecture : 2 min

Qu’on se le dise. En 2024, quand Paris accueillera les Jeux olympiques, la tour Montparnasse « new look », qui griffera alors le ciel de la rive gauche jusqu’à 228 mètres de hauteur (18 mètres de plus qu’aujourd’hui), entend s’imposer comme « un défi architectural emblématique de la révolution énergétique du XXIe siècle ». Préféré en finale à l’américain Studio Gang, le collectif de la nouvelle Agence pour l’opération Maine-Montparnasse (nouvelle AOM) réunit pour l’occasion cinq architectes français, Franklin Azzi, Frédéric Chartier et Pascale Dalix, Mathurin Hardel et Cyrille Le Bihan, tous nés entre 1971 et 1974, quand cette tour mal-aimée des Parisiens fut construite.

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Conservation/rénovation

Pour autant, le galbe du sombre monolithe ne sera pas modifié par ces maîtres d’œuvre qui annoncent « la métamorphose écologique du futur bâtiment à énergie positive et très bas carbone, en osmose avec son temps, le climat, le vent et la lumière du ciel ». Au menu, un élargissement de 2 mètres du socle suivi par un épaississement des 13 premiers étages afin de briser les désagréables tourbillons du vent, coiffés d’un jardin suspendu, le plus haut de Paris. Avec à la clé davantage d’animations sur le parvis public : commerces, expositions, auditorium, etc. La mixité s’invitera aussi à l’intérieur du totem parisien, qui sera ouvert 24 heures sur 24 et accueillera notamment un hôtel déployé sur 4 niveaux (42e au 45e étage). Le gratte-ciel, dont deux tiers des vitrages seront conservés, profitera d’une façade double peau « respirante » qui assurera une ventilation naturelle et réduira la consommation énergétique.

Serre agricole

Mais le clou du spectacle se situera au sommet de l’édifice. Là, une gigantesque serre agricole alimentera les restaurants internes en fruits et légumes produits sur place. La cerise sur le gâteau architectural de cette rénovation financée sur des fonds privés à hauteur de 300 millions d’euros ? Un dispositif de production d’énergie renouvelable : énergie solaire produite par 850 mètres carrés de panneaux photovoltaïques afin de couvrir une partie des besoins quotidiens de la tour en électricité, ainsi qu’un réservoir d’eau de pluie pour l’arrosage des jardins couverts. « L’une de nos ambitions est de révéler la beauté de la tour Montparnasse, de sublimer cet objet familier dans le paysage parisien », indiquent les architectes de la nouvelle AOM. Beaucoup veulent y croire.

  • Une serre agricole coiffera le sommet surélevé de 18 mètres de la tour Maine-Montparnasse new look. © Nouvelle AOM / Luxigon
  • Le building se veut un symbole architectural de la révolution énergétique parisienne. © Nouvelle AOM / Photo RSI Studio / Ida+
  • Vue du futur totem écolo depuis le Champ-de-Mars. © Nouvelle AOM / Luxigon
  • Protégé du vent, le parvis accueillera plus d’activités commerciales et culturelles. © Nouvelle AOM / Ida+
  • Un jardin suspendu occupera le 14e étage du gratte-ciel.  © Nouvelle AOM / ida+
  • Transparence et développement durable distingueront les nouveaux atours du building inscrit dans le XXIe siècle. © Nouvelle AOM / Luxigon
  • Tous quadras, les architectes de l’agence lauréate Nouvelle AOM ont le même âge que la tour Montparnasse inaugurée en 1973.
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Commentaires (7)

  • Bastogne

    Et ça sera toujours mieux qu'actuellement. La raser, c'était le mieux mais ce serait "un peu cher"...

  • guy bernard

    À chaque fois que je vois cette tour depuis le champ de Mars, j'ai des haut le coeur !
    on a tout fait pour soigner les perspectives de Paris réputées dans le monde entier et on re retrouve avec ce machin excentré et qui va en plus devenir un totem !
    c'est une atteinte grave à la ville de Paris par ses supposés défenseurs.

  • Alfred Paris

    Non seulement on ne la détruit pas, ce qui aurait été la meilleure solution pour effacer cette verrue qui défigure Paris, mais on la rehausse de 10% !
    Tout le reste n'est que verbiage pour faire passer une augmentation de surface avec les arguments écolo-bobos chers à Mme Hidalgo (Notre drame de Paris).
    Tout ceci cache en fait une recherche éperdue de profits financiers qui, d'une manière ou d'une autre, servent les intérêts des politiques et de leurs obligés de la haute administration.
    C'est exactement la même logique que celle qui pousse Mme Hidalgo à faire construire la Tour Triangle (soit disant transparente !) à la Porte de Versailles.