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« Relocalisation » des migrants en Europe : quels pays ont tenu leurs engagements ?

Le programme de l’Union européenne, qui s’achève le 26 septembre, n’a permis de répartir que 28 % du quota prévu de demandeurs d’asile.

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Publié le 26 septembre 2017 à 16h45, modifié le 26 septembre 2017 à 20h28

Temps de Lecture 1 min.

Relocalisation des réfugiés : la plupart des pays européens loin d'avoir tenu leurs engagement
Le programme européen prévoyait de répartir environ 100 000 demandeurs d'asile arrivés en Italie et en Grèce. Deux ans plus tard, seuls 28 % des quotas ont été tenus.

Il y a deux ans, pour faire face à la crise migratoire, la Commission européenne lançait un programme de relocalisation et de réinstallation des demandeurs d’asile, qui prend fin le 26 septembre. En raison de l’afflux massif de migrants en Italie et en Grèce, dépassant les capacités d’accueil des deux pays, il fallait trouver un moyen de contourner la « procédure Dublin », qui oblige les migrants à déposer leur demande d’asile dans le premier pays où ils arrivent.

Le plan prévoyait de répartir dans les différents Etats membres (et dans d’autres pays volontaires, comme la Suisse ou la Norvège) les demandes de 160 000 migrants en deux ans, en se concentrant sur ceux dont les demandes d’asile sont quasi sûres d’être acceptées, en particulier les Syriens, les Yéménites ou les Erythréens.

Après l’accord avec la Turquie, en mars 2016, qui a diminué très nettement le flux d’arrivées, l’objectif a été réduit à 98 255. Mais le démarrage du programme fut compliqué : en septembre 2016, à peine 5 600 demandeurs d’asile avaient été accueillis dans les divers pays de l’Union européenne.

Les limites de la solidarité européenne

Alors que le programme arrive à échéance, la Commission européenne a annoncé, au début de septembre, que 27 695 personnes en avaient bénéficié, en provenance de Grèce (19 244) et d’Italie (8 451), soit à peine 28 % de l’objectif initial. Il convient toutefois d’y ajouter « environ 10 000 demandeurs d’asile » éligibles, qui sont arrivés avant le 26 septembre, selon un porte-parole de la Commission, qui refuse de considérer le plan comme un échec.

Ce système de quotas migratoires a pourtant démontré les limites de la solidarité européenne :

  • Trois pays d’Europe centrale et orientale, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque ont été visés, en juillet, par des procédures d’infraction pour avoir refusé d’accueillir des migrants dans le cadre de la relocalisation. L’Autriche est également très loin de l’objectif ;
  • la France, comme l’Allemagne, l’Irlande et la Suisse, qui ont le plus grand nombre de dossiers en attente, ont été priés, en septembre, « d’accélérer urgemment les transferts » ;
  • Malte, la Lettonie, la Norvège et la Finlande ont, eux, rempli leurs engagements.

Pour prendre la suite de ce programme temporaire de répartition des migrants, des négociations sont en cours entre Etats membres, mais elles butent toujours sur l’hostilité de certains pays d’Europe centrale et orientale.

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