Sa bravoure face au cancer était bidon: elle prend cher

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AustralieSa bravoure face au cancer était bidon: elle prend cher

Une blogueuse australienne a fait fortune en prétendant à tort avoir souffert d'un cancer et s'en être sortie grâce aux thérapies naturelles. Elle écope d'une amende salée.

Belle Gibson avait tiré environ 420'000 dollars australiens de revenus de son livre et de ses activités sur les réseaux sociaux.

Belle Gibson avait tiré environ 420'000 dollars australiens de revenus de son livre et de ses activités sur les réseaux sociaux.

Une blogueuse australienne qui avait prétendu à tort avoir souffert d'un cancer du cerveau et s'en être sortie grâce aux thérapies naturelles a été condamnée jeudi à l'équivalent de 275'000 euros d'amende.

La Cour fédérale de Melbourne a jugé que Belle Gibson avait trompé l'opinion quand elle avait publié en 2013 un ouvrage de cuisine à succès et une application pour smartphones.

La blogueuse de 25 ans était devenue célèbre grâce au récit de sa lutte victorieuse contre un cancer du cerveau par des méthodes alternatives comme la médecine ayurvédique ou un régime sans gluten ni sucre raffiné.

Mais en 2015, elle avait avoué dans un magazine australien avoir tout inventé et n'avoir jamais été malade. Il est également apparu qu'elle n'avait pas fait les dons qu'elle avait promis à des organisations de bienfaisance.

«S'il y a un schéma qui émerge de son comportement, c'est son obsession sans faille pour sa propre personne et ce qui peut le mieux servir ses intérêts», a déclaré la juge Debra Mortimer.

Elle a été condamnée a une amende de 410'000 dollars australiens. Belle Gibson avait tiré environ 420'000 dollars australiens de revenus de son livre et de ses activités sur les réseaux sociaux, promettant d'en donner une grande partie.

La juge a relevé que de nombreuses personnes avaient acheté son application en croyant financer une bonne cause.

Elle avait par exemple promis de verser une semaine de ses revenus à la famille d'un enfant atteint d'une tumeur au cerveau.

«Elle l'a fait pour encourager les gens à acheter son application, pour générer des revenus pour elle-même et son entreprise. Elle a délibérément choisi d'utiliser la maladie terminale d'un petit garçon de cette manière.»

Lors du jugement de culpabilité rendu en mars, la juge n'avait pas écarté la possibilité que Mme Gibson ait «pu être victime d'une série de fantasmes sur son état de santé» car il a été impossible de prouver avec certitude qu'elle ne pensait pas vraiment être atteinte d'un cancer.

«Les êtres humains ne sont pas tous raisonnables et rationnels tout le temps», avait-elle estimé.

(NewsXpress)

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