L’opération « Colère de l’Euphrate », lancée en novembre 2016 par les Forces démocratiques syriennes (FDS), avec le soutien de l’armée états-unienne, a officiellement pris fin mardi 17 octobre 2017. A cette date, les troupes des FDS ont annoncé avoir « totalement » repris la ville de Rakka après cinq mois de combats de rue.
La principale force à l’œuvre – même si Damas a réinvesti la zone par le sud – ont été les FDS, fondées en 2015. Ces troupes « bénéficient d’un soutien multiforme des Etats-Unis », essentiellement un appui aérien et des forces spéciales présentées comme des « conseillers », explique l’historien Jean-Pierre Filiu. Le Royaume-Uni et la France fournissent eux aussi un soutien aérien à la coalition.
Cette force militaire au sol se trouve groupée autour de combattants arabes mais surtout kurdes de Syrie. Et, côté commandement, ce sont les proches du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, la guérilla séparatiste kurde de Turquie, classée comme « terroriste » par la communauté internationale), les unités de protection du peuple (ou YPG), qui constituent « la composante déterminante des FDS », écrit M. Filiu. Les Kurdes des YPG et leur Parti de l’union démocratique (PYD) sont considérés comme la branche syrienne du PKK.
Au fur et à mesure de leur avance, ces forces ont intégré des éléments non kurdes, comme des groupes armés tribaux, des groupes arabes ou des brigades issues de la rébellion syrienne née en 2011. Néanmoins, les Kurdes demeurent largement majoritaires, selon les chiffres avancés par le magazine allemand Spiegel, ils sont 30 000 à 35 000, pour un total de 40 000 hommes et femmes.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu