•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

ArchivesJames Meredith et les émeutes de 1962 à l'Université du Mississippi

Lucien Côté, journaliste pour Radio-Canada, est sur le campus d’Ole Miss pour discuter avec un sous-secrétaire d'État à la justice et le fils d'un sénateur américain. Les deux hommes se tiennent devant des voitures, sous l'ombre des arbres. Ils pensent que c’est possible que la vie de James Meredith sera en danger une fois l’armée retirée du campus.

Lucien Côté, journaliste pour Radio-Canada, est sur le campus d’Ole Miss pour discuter avec un sous-secrétaire d'État à la justice et le fils d'un sénateur américain.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le 30 septembre 1962, une émeute éclate à l'Université du Mississippi en réponse à l'admission d'un premier étudiant noir dans l'établissement d'enseignement. Les événements font beaucoup de bruit sur la scène internationale. La petite ville, située dans le nord de l'État, devient le théâtre de la violence entre les ségrégationnistes et les forces de l'ordre. Retour en archives sur le campus d'Ole Miss.

« Du sang a été versé, deux hommes ont perdu la vie ». Lucien Côté, animateur de l’émission Caméra 62, dresse le bilan de la situation lors de son introduction, le soir du 6 octobre 1962. Les mots sont durs et le constat est brutal.

En refusant de permettre au vétéran de l’armée américaine James Meredith d’accéder à l’établissement malgré un jugement fédéral, le gouverneur du Mississippi, Ross R. Barnett, est condamné pour outrage au tribunal.

Le 30 septembre, des agents fédéraux escortent James Meredith sur le campus. L'intervention du gouvernement fédéral jette de l'huile sur le feu. Des milliers d'étudiants et de citoyens, parfois armés, se rendent sur le campus pour défendre le Sud contre l’ingérence du Nord.

Radio-Canada envoie, au Mississippi, les journalistes de l’émission Caméra 62 : Lucien Côté, Jacques Fauteux et Pierre Nadeau. L'objectif de ce magazine d'information, qui propose une couverture de l'actualité locale, nationale ou encore internationale, est simple : comprendre ce qui s’est passé.

Le racisme, bien enraciné dans l’histoire américaine

L’émission Actualités politiques s’intéresse également à la situation des Noirs et au mouvement des droits civiques aux États-Unis.

Dans cette entrevue diffusée le 21 octobre 1962, le journaliste Raymond Charette discute avec deux Afro-Américains des conséquences du racisme sur leurs vies.

Les petites humiliations quotidiennes, la difficulté de trouver un bon emploi ou encore l'impossibilité de louer un appartement convenable sont des choses courantes. Comment perçoivent-ils l’intégration? Devenir des citoyens de première classe, tout simplement.

Barnett et Meredith sont « des symboles »

Dans cette entrevue, le journaliste Raymond Charette questionne le père Clément McNaspy sur ce qui a amené les Blancs du Sud à se soulever : « Sur quoi repose ce préjugé, si profondément enraciné qu’il conduit toute une population, à la suite du gouverneur d’un État, à défier ouvertement la loi du pays et à répandre le sang pour sauvegarder ce qu’il appelle ces droits? »

 Chaque État dans le Sud retient ses propres traditions 

Une citation de Clément McNaspy

Le caractère des propos de Clément McNaspy rejoint ceux du journaliste français Paul Guihard dans sa dernière dépêche : « La guerre civile américaine ne s'est jamais vraiment terminée ».

Employé par l’Agence France-Presse, Paul Guihard a été froidement abattu d’une balle dans le dos le 30 septembre 1962, sur le campus de l'Université du Mississippi, alors qu'il couvrait les événements.

Une victoire importante pour le mouvement des droits civiques

Le 2 octobre 1962, James Meredith peut finalement commencer ses cours sous la surveillance des agents fédéraux. Il termine ses études le 18 août 1963.

En conclusion de l’émission Caméra 62, Lucien Côté revient sur la suite des événements : « L’autorité du président Kennedy est sortie rehaussée de cette situation. Mais la guerre est idéologique. Après ces quelques jours à Oxford et à Ole Miss, je ne sais plus très bien le sens des mots haine, violence et peur ».

Encore plus de nos archives 

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.