Cueillette des champignons : 181 intoxications en deux semaines

Manger local et de saison, d'accord, mais gare aux champignons vénéneux.

Ces champignons, photographiés dans la forêt de Montmorency (Val d'Oise), ne sont, par exemple, pas comestibles.
Ces champignons, photographiés dans la forêt de Montmorency (Val d'Oise), ne sont, par exemple, pas comestibles. (LP/Olivier Boitet)

    Attention, certains champignons peuvent prendre l'allure d'une belle girolle comestible. Si vous avez prévu une balade en forêt, entre chênes feuillus et mousse humide, il se peut que vous rencontriez quelques spécimens. A trier scrupuleusement. Car 181 cas d'intoxication à des espèces vénéneuses ont été enregistrés ces deux dernières semaines contre seulement 15 à 50 par semaine de juillet à fin août.

    « Ces intoxications résultent, dans la majorité des cas, d'une confusion avec des champignons comestibles, d'où l'importance de rester vigilant, que l'on soit connaisseur ou que l'on pratique la cueillette ponctuellement », mettent en garde l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et la Direction générale de la santé (DGS) dans un communiqué commun. Cinq cas graves ont été recensés depuis le mois de juillet, qui peuvent aller jusqu'à des complications rénales ou des atteintes du foie nécessitant une greffe.

    Les autorités de santé recommandent donc d'éviter de cueillir des champignons près des sites pollués, de les séparer par espèce pour éviter une éventuelle contamination, de ne pas les ranger dans des sacs en plastique qui accélèrent le pourrissement. En cas de doute, un tour à la pharmacie permettra que la récolte peut être mangée de bon coeur. Mais il faut impérativement que les cèpes, chanterelles, lépiotes, trompettes de la mort ou crêtes de coq aient leur pied, le seul moyen de les distinguer d'un habile sosie.

    Et pour les plus effrayés par ces précautions, on peut se contenter en cette saison de cueillir des mûres. Délicieuses et sans risque.