Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Rwanda, la question qui fâche

Vingt-trois ans après le génocide rwandais, la publication d’un « Que Sais-je » sur le sujet ravive la polémique sur les responsabilités. Un débat qui déchaîne les passions en France, dont le rôle dans le massacre des Tutsi reste âprement discuté.

Par 

Publié le 02 octobre 2017 à 08h02, modifié le 02 octobre 2017 à 08h02

Temps de Lecture 1 min.

Depuis 1994, le rôle de la France dans le génocide au Rwanda divise les militaires et les politiques.

2017, le « Que sais-je ? » « inverse » les rôles

« Le génocide des Tutsi au Rwanda » de Filip Reyntjens (PUF, 9 euros).

Le 25 septembre, un collectif d’historiens signe, dans Le Monde, une tribune dénonçant
la parution d’un « Que sais-je ? » écrit par Filip Reyntjens consacré au Rwanda. Ils lui reprochent d’attribuer une responsabilité « historique et politique » au FPR, le parti de Paul Kagamé, minorant le rôle des génocidaires, le gouvernement hutu de l’époque. « Rien ne peut justifier cette inversion des responsabilités. »

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Rwanda : le « Que sais-je ? » qui fait basculer l’Histoire

2005, le colonel Jacques Hogard monte au front

Le colonel Jacques Hogard a participé à l’opération « Turquoise » au Rwanda.

Dans Les Larmes de l’honneur. 60 jours dans la tourmente du Rwanda, Jacques Hogard défend l’armée française et tente de réhabiliter la controversée opération « Turquoise », dont il dirigeait l’un des groupements au Rwanda, en 1994. Pour l’armée et ses défenseurs, son objectif, uniquement humanitaire, a permis de sauver des milliers de vies. Pour ses détracteurs, l’armée a soutenu les Hutus.

2005, Pierre Péan défend la France

Pierre Pean dans son bureau, en 2017.

La même année, le pamphlet Noires fureurs, blancs menteurs de Pierre Péan appuie la thèse du juge Bruguière. Qui consiste à défendre l’opération « Turquoise » et faire porter la responsabilité à Paul Kagamé. Un passage du livre a particulièrement heurté : le journaliste évoque la « culture du mensonge » des Tutsi. Poursuivi pour « provocation à la haine raciale », il n’a pas été condamné.

2004, Patrick de Saint-Exupéry réplique à Villepin

Patrick de Saint-Exupéry, en 2009.

En 2003, lorsque le journaliste Patrick de Saint-Exupéry entend Dominique de Villepin parler, au pluriel, des « génocides rwandais », induisant l’idée de massacres réciproques entre Hutus et Tutsi, il reprend la plume et publie L’Inavouable. La France au Rwanda. Ce sont ses articles parus en 1998 dans Le Figaro qui avaient été à l’origine de la mission d’information parlementaire sur le rôle de la France au Rwanda.

1994, François-Xavier Verschave lance le débat

François-Xavier Verschave auteur de « Complicité de génocide » (La Découverte, 1994).

Paru quelques mois après le génocide, le livre de François-Xavier Verschave dont le titre résume la thèse, Complicité de génocide ? La politique de la France au Rwanda, a suscité un scandale dans les rangs de l’armée française. Militant et président de l’association Survie, Verschave, disparu en 2005, est l’auteur de nombreux ouvrages dénonçant la « Françafrique ».

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.