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Las Vegas : Google et Facebook de nouveau critiqués pour la diffusion de fausses informations

Après la fusillade meurtrière, les algorithmes de Facebook, Google ou Twitter ont renvoyé des internautes vers des sites d’extrême droite et des théories conspirationnistes.

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Publié le 03 octobre 2017 à 11h01, modifié le 03 octobre 2017 à 13h31

Temps de Lecture 2 min.

Le site du concert en plein air à Las Vegas, où 59 personnes ont été tuées par un homme qui a ouvert le feu depuis sa chambre d’hôtel.

Une capture d’écran du forum 4chan affichée en tête de certaines recherches Google, des sites proches de l’extrême droite américaine cités comme sources d’information sur la page « Safety Check » de Facebook… Après la fusillade de Las Vegas (Nevada), qui a fait au moins 59 morts et 527 blessés, dimanche 1er octobre, les outils automatiques des géants du Web sont de nouveau accusés d’avoir contribué à diffuser de fausses informations.

Au fil de la journée, alors que l’identité du tueur était encore inconnue, plusieurs sites d’extrême droite et des forums coutumiers de la diffusion de fausses informations avaient avancé plusieurs théories, présentées comme avérées, sur son identité. Une série de messages sur le forum 4chan identifiait ainsi le tueur comme un certain Geary Danley, qui n’avait en fait rien à voir avec la fusillade. Très rapidement, ce message s’affichait tout en haut des résultats de Google lorsqu’un internaute effectuait une recherche sur ce nom.

Interrogé par la presse américaine, Google a expliqué que ce message n’apparaissait « que sur les recherches concernant Geary Danley, et pas sur les recherches génériques sur la fusillade », qu’il n’était « pas apparu dans Google actualité », et s’est excusé :

« Nous utilisons un certain nombre de signaux pour déterminer le classement des résultats : ils incluent la fiabilité d’un site et la date de sa mise à jour. Nous travaillons en permanence pour trouver le bon équilibre, et dans ce cas précis, nous n’y sommes pas parvenus. Nous prendrons bien sûr des mesures pour corriger cela à l’avenir. »

Des sites d’extrême droite comme sources

Sur Facebook, c’est sur la page du dispositif Safety Check, l’outil du réseau social qui permet à des personnes situées à proximité d’une catastrophe de signaler qu’elles sont saines et sauves, que des informations trompeuses sont brièvement apparues dans la journée. Cette page accueille en effet des « liens d’actualité », qui renvoient vers des sites donnant des informations sur la catastrophe en cours. Mais lundi 2 octobre, parmi les liens affichés figuraient des sites proches de l’extrême droite, qui affirmaient, à tort, que le tireur était un militant anti-Trump, dont le Gateway Pundit.

Facebook a expliqué au site Fast Company, qui couvre l’actualité de la Silicon Valley, avoir rapidement repéré le problème, mais que « la suppression du lien a été retardée de quelques minutes » : « Nous travaillons à la correction du problème qui a permis cet affichage, et nous regrettons profondément la confusion causée. »

Mais Facebook a également été critiqué pour avoir affiché dans sa section « Trending Topics » (un espace réservé pour l’instant aux utilisateurs américains qui montre des sujets d’actualité du moment) plusieurs liens vers des sites douteux et vers deux sites financés par le gouvernement russe, Russia Today et Sputnik. Ironiquement, le jour même, Facebook livrait au Congrès américain le détail d’environ trois mille publicités soupçonnées d’avoir été financées par la Russie pour tenter d’influer sur l’élection présidentielle américaine de 2016.

Sur Twitter, de nombreux messages donnant une fausse identité du tueur, souvent accompagnés de photographies, continuaient de circuler lundi, bien après que les autorités avaient identifié le tireur comme étant Stephen Paddock, un retraité qui n’a jamais eu, selon son entourage, d’affiliations politiques ou religieuses. Des messages le décrivant tour à tour comme un antifasciste, un musulman radical, un communiste ou un militant d’extrême droite continuaient d’être diffusés sur le réseau social. « Nous sommes au courant du problème et prenons des mesures concernant les contenus qui ne respectent pas nos conditions d’utilisation », a tenu à préciser un porte-parole du réseau social au site Business Insider.

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