Le dirigeant kurde et ancien président irakien Jalal Talabani est mort, mardi 3 octobre, à l’âge de 83 ans. « Notre chef est mort en Allemagne », a annoncé l’un des responsables de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK).
Selon un membre de sa famille, son état s’étant aggravé, il avait été transporté en Allemagne avant le référendum sur l’indépendance du Kurdistan, le 25 septembre. Sa femme se trouvait là-bas, ainsi que ses deux enfants. Il avait été victime d’une attaque cardiaque en 2012.
Fondateur de l’Union patriotique du Kurdistan
Jalal Talabani était devenu en 2005 le premier président non arabe de l’Irak, deux ans après l’invasion américaine, poste qu’il avait occupé jusqu’en 2014. « Hommage au dirigeant et président Talabani, le seul président, dont la mort rend triste les Arabes, les Kurdes et toutes les autres ethnies », a affirmé Zana Saïd, député kurde. « Nous prions Dieu pour que sa mort soit un facteur qui aide au retour à de [bonnes] relations entre les frères irakiens », a-t-il dit.
Né en 1933 à Erbil, « oncle Jalal », comme l’appelaient ses sympathisants, avait adhéré au Parti démocratique du Kurdistan (PDK, fondé en 1946) et combattu pendant la première grande révolte kurde de 1961. En 1975, il avait fondé l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) et était un redoutable rival politique de Massoud Barzani, l’actuel président du Kurdistan irakien. Il avait été l’ennemi juré de l’ancien président Saddam Hussein qui avait opprimé les Kurdes pendant des décennies.
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